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Canada : le message des évêques sur l’interdiction de pratiquer l’euthanasie et le suicide assisté

Le 30 novembre 2023

Les évêques du Canada ont publié une déclaration « sur l’interdiction de pratiquer l’euthanasie et le suicide assisté dans les organismes de santé d’allégeance catholique au Canada », ce jeudi 30 novembre 2023.

Ils rappellent que « depuis des générations, les diocèses et les ordres religieux catholiques au Canada apportent une contribution majeure au développement et à la prestation des services de soins de santé dans tout le pays ». Les évêques citent comme exemple le premier hôpital du Canada, l’Hôtel-Dieu de Québec, qui « a été fondé en 1639 par trois religieuses des Augustines de la Miséricorde de Jésus pour offrir des soins médicaux aux colons français et aux populations autochtones de l’époque. Cet hôpital était le tout premier en Amérique du Nord et il fonctionne encore aujourd’hui. »

À l’heure actuelle, il existe 129 fournisseurs catholiques de soins de santé au Canada, lit-on. « Ces établissements sont soutenus par 19 diocèses et 14 autres organismes catholiques. Ils se trouvent dans 6 provinces et 27 autorités régionales de la santé. »

L’Église catholique canadienne réaffirme que « l’euthanasie et le suicide assisté (AMM) ont toujours été et seront toujours moralement inacceptables, parce qu’ils sont des affronts à la dignité humaine et des violations de la loi naturelle et divine ».

« Assurer des soins de santé catholiques signifie que chaque personne, créée à l’image de Dieu (voir Genèse 1, 26), a une valeur intrinsèque, peu importe ses capacités ou sa santé. »

Les membres de la Conférence des évêques catholiques du Canada s’opposent « unanimement et sans équivoque à la pratique de l’euthanasie ou du suicide assisté (AMM) dans les organismes de santé d’allégeance catholique ».

Ils continuent « de soutenir la position morale adoptée par les établissements catholiques de soins de santé de tout le Canada » qui « ne permet ni l’euthanasie ni le suicide assisté ».

« Lorsqu’un patient ou une patiente choisit une option qui ne peut pas être offerte dans l’établissement catholique de soins de santé, ces personnes sont assurées de recevoir leur congé et un transfert de soins sécuritaire et en temps opportun », expliquent les évêques.

Ils soulignent « que les personnes dont la maladie est incurable devraient avoir un accès facile et immédiat à des soins palliatifs complets ». « Afin de faire connaître les avantages des soins palliatifs, la CECC a élaboré une trousse d’outils en ligne intitulée Horizons d’espérance. »

Les évêques canadiens insistent également « sur l’importance pour les soins de santé publics d’investir davantage dans les ressources en santé mentale ». « Cet investissement est absolument essentiel, écrivent-ils, non seulement en raison de la crise actuelle en santé mentale dont les besoins dépassent largement les ressources, mais parce que cette rareté de soutien accessible, fiable et solide peut également mener au découragement et au désespoir. »

En concluant, les évêques soulignent que leur « engagement, en tant que chrétiens et chrétiennes, d’accompagner les malades avec dévouement et amour jusqu’à la mort naturelle est une réponse directe au commandement de Dieu et à l’exemple de Notre-Seigneur : Ne me rejette pas maintenant que j’ai vieilli; alors que décline ma vigueur, ne m’abandonne pas (Ps 71, 9); j’étais malade et vous avez pris soin de moi (Mt 25, 36) ».

Image : capture d’écran, le site de la Conférence des évêques canadiens

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