Bangkok, 13-16 novembre 2023
Environ cent cinquante bouddhistes et chrétiens ont participé au septième colloque bouddhiste-chrétien sur le thème Karuṇā et Agape dans le dialogue pour guérir l’humanité et la Terre blessées qui s’est déroulé à Bangkok du 13 au 16 novembre 2023, indique le Saint-Siège.
Parmi ses organisateurs étaient: le Dicastère pour le dialogue interreligieux, l’Université Mahachulalongkornrajavidyalaya, l’Université bouddhiste Mahamakut, l’Ordre bouddhiste chinois de la Sangha en Thaïlande, le Wat Phra Chetuphon, la Fondation Sirivadhanabhakdi et la Conférence des évêques catholiques de Thaïlande.
Dans une déclaration finale, publiée ce jeudi 16 novembre, les participants disent : « Nous pensons que plus que jamais, nous devons travailler ensemble. »
Voici les points importants soulignés dans ce document :
« Reconnaître : nous déplorons les paroles et les actes qui ont volontairement ou involontairement contribué à semer la mort et la destruction, la haine et la vengeance. Nous devons reconnaître que nous appartenons à une seule famille humaine et que nous devons à chacun une dignité et un respect égaux. »
« Dialogue : nous sommes convaincus qu’il n’y aura pas de paix sans dialogue. Le dialogue peut prévenir la violence » « et inciter les gens à trouver des moyens non violents de résoudre les conflits. Elle peut mobiliser différents groupes religieux pour rechercher la justice et la vérité, protéger la planète et protester contre sa destruction ».
« Cultiver : nous devons cultiver l’empathie pour la souffrance des autres et de l’environnement… Nous avons donc besoin de compassion dans les décisions politiques et économiques pour prévenir l’exclusion et les inégalités ».
« Coopérer : personne n’est sauvé seul ; nous ne pouvons être sauvés qu’ensemble car nous sommes interconnectés et interdépendants. Nous devons donc coopérer avec tout le monde : la société civile, les adeptes d’autres religions, le personnel des médias, les gouvernements, les organismes internationaux, les communautés universitaires et scientifiques et toutes les autres parties intéressées afin de favoriser un monde inclusif. »
« Innover : nous plaidons « en faveur d’efforts universitaires parmi les institutions universitaires et de recherche dans le but d’aider les mouvements religieux à modifier leur façon de percevoir, de penser et de concevoir l’autre ainsi que la planète ».
« Éduquer : « les familles, les communautés, les établissements d’enseignement, les chefs religieux et les médias ont un rôle de premier plan à jouer dans l’éducation de tous, en particulier des enfants, aux relations de bienveillance et de partage les uns avec les autres et avec l’environnement. » « Prier : nous croyons que la prière et la méditation peuvent bouleverser les choses en purifiant notre cœur et notre esprit ; générer de la bienveillance, de la miséricorde et du pardon là où règnent la haine et la vengeance, créer un esprit de respect et de soin pour l’autre et pour la terre. »