« Il est évident que les évêques ne veulent pas exposer les personnes homosexuelles à la violence », affirme le communiqué de presse du dicastère pour la Doctrine de la foi, publiée le 5 janvier dernier. Il s’agit de la possibilité de bénir les couples dans une situation irrégulière et les couples de même sexe : cette question est au cœur de la déclaration Fiducia supplicans sur la signification pastorale des bénédictions (datée du 18 décembre 2023). La parution de la Déclaration a provoqué les réactions mitigées au sein de la communauté catholique, surtout en Afrique.
Le communiqué de presse précise : « S’il existe des législations qui condamnent à l’emprisonnement et, dans certains cas, à la torture voire à la mort le simple fait de se déclarer homosexuel, on comprend qu’une bénédiction serait imprudente. »
En même temps, les signataires de la Déclaration (et du communiqué de presse) – le cardinal Manuel Fernandez, préfet du dicastère pour la Doctrine de la foi, et Mgr Matteo, secrétaire pour la section doctrinale – soulignent que « le cas de certaines conférences épiscopales doit être compris dans son contexte » et qu’il est « important » « que ces conférences épiscopales ne défendent pas une doctrine différente de celle de la Déclaration approuvée par le pape, puisqu’elle est la doctrine établie ».
Les auteurs de la Déclaration comprennent que « les pays qui condamnent, interdisent et criminalisent l’homosexualité à des degrés divers ne sont pas rares ». « Dans ces cas, écrivent-ils, au-delà de la question des bénédictions, il y a une tâche pastorale, vaste et à long terme, qui comprend la formation, la défense de la dignité humaine, l’enseignement de la doctrine sociale de l’Église et diverses stratégies qui n’admettent pas la précipitation. »
Photo: capture; le dicastère pour la Doctrine de la foi; I dicasteri della Santa Sede raccontati dall’interno, YouTube, Vatican News
