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Canada : Mère Marie-Léonie Paradis sera canonisée

Un miracle attribué à l’intercession d’une religieuse canadienne, la bienheureuse Marie-Léonie Paradis (au siècle – Virginie-Alodie Paradis, 1840-1912), fondatrice de l’Institut des Petites Sœurs de la Sainte-Famille, a été reconnu par le Vatican. Mère Marie-Léonie Paradis sera canonisée.

En recevant à l’audience le cardinal Marcello Semeraro, préfet du dicastère pour les causes des saints, ce mercredi 24 janvier 2024, le pape François a autorisé à ce même Dicastère à promulguer un décret concernant un miracle attribué à l’intercession de Marie-Léonie Paradis ainsi qu’un décret sur le martyre du prêtre polonais tué « en haine de la foi », P. Michał Rapacz (1904-1946), et quatre décrets sur les vertus héroïques de trois religieux et une religieuse italienne.

En ce qui concerne le miracle, on attribue à l’intercession de Marie-Léonie Paradis la guérison miraculeuse d’une fille nouveau-née à la suite d’une «asphyxie périnatale prolongée avec défaillance de plusieurs organes et encéphalopathie» à Saint-Jean-sur-Richelieu, au Québec, en 1986, indique Vatican News.

La vie de Mère Marie-Léonie

Virginie-Alodie Paradis naît le 12 mai 1840 à L’Acadie (aujourd’hui du diocèse de Saint-Jean-Longueuil et fusionnée à la ville de Saint-Jean-sur-Richelieu, Québec) dans la famille qui gagne « laborieusement » sa « vie en milieu rural », lit-on dans sa biographie publiée sur le site de l’Institut des Petites Sœurs de la Sainte-Famille.

À quatorze ans, Virgine-Alodie entre au couvent des Marianites de Saint-Laurent, Montréal, la branche féminine de la Congrégation de Sainte-Croix. Elle reçoit le nom de sœur Marie-de-Sainte-Léonie.

Jusqu’en 1862, elle enseigne dans les périphéries de Montréal, puis on l’envoie pour huit ans à l’orphelinat Saint-Vincent-de-Paul de New York.

En 1870, elle choisit de passer à la communauté américaine des Sœurs de la Sainte-Croix en Indiana. Aux États-Unis, sœur Marie-de-Sainte-Léonie enseigne les travaux à l’aiguille et le français à l’Académie Sainte-Marie.

En 1874, elle est envoyée de l’Indiana à Memramcook, au Nouveau-Brunswick, pour prendre charge de l’équipe des religieuses et des jeunes Acadiennes au Collège Saint-Joseph.

Là, elle fonde officiellement, en 1880, son institut : Les Petites Sœurs de la Sainte-Famille « pour collaborer et soutenir les religieux de Sainte-Croix dans l’œuvre de l’éducation ».

La même année, le chapitre général des religieux de Sainte-Croix accepte que « Les Petites Sœurs de la Sainte-Famille » s’organisent en Institut autonome, sous la direction de sœur Marie-de-Sainte-Léonie. Elles se dévoient aux soins domestiques des collèges de Sainte-Croix au Canada.

En 1905, le pape saint Pie X relève sœur Marie-de-Sainte-Léonie de ses obligations envers la communauté de Sainte-Croix et lui permet de revêtir l’habit religieux donné à ses sœurs. Petit à petit, l’institut vient à servir différentes communautés de religieux et le clergé diocésain.

Mgr Paul LaRocque, deuxième évêque de Sherbrooke, invite Les Petites Soeurs de la Sainte-Famille à établir leur maison-mère à Sherbrooke en 1895. Il caractérise ainsi sœur Marie-de-Sainte-Léonie: « Elle avait toujours les bras ouverts et le cœur sur la main, un bon et franc rire sur les lèvres, accueillant tout le monde comme si c’était Dieu lui-même. Elle était toute de cœur. »

Elle est décédée le 3 mai 1912, à l’âge de 72 ans, après avoir dirigé sa communauté pendant 32 ans.

« Notre but est d’appuyer le prêtre par notre prière et notre service », écrivent les sœurs de l’Institut. « Notre travail dans les institutions d’enseignement a contribué à la formation non seulement de prêtres, mais de médecins, d’avocats, d’administrateurs, de professeurs et d’autres professionnels qualifiés ainsi que des pères de famille engagés. »

Photo : Marie-Léonie Paradis en 1906, centremarie-leonieparadis.com

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