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Le cardinal Consalvi : « une icône-modèle du secrétaire d’État »

Une conférence internationale d’études à l’occasion du bicentenaire de la mort du cardinal Ercole Consalvi (1824-2024) aura lieu les 22 et 23 janvier 2024 dans la Salle des conférences des Musées du Vatican, a annoncé Père Marek Andrzej Inglot, sj., président du Comité pontifical pour les sciences historiques, lors de la conférence de presse de ce jeudi 18 janvier. Le cardinal Consalvi a été secrétaire d’État du 14 mars 1800 au 17 juin 1806 (1er mandat) et du 25 juillet 1814 à 1823 (2e mandat).

Caractérisant le cardinal italien, le père Inglot souligne qu’« un engagement ecclésial et diplomatique d’une grande envergure politique et d’une rare finesse stratégique » « a fait de sa figure une icône-modèle du secrétaire d’État – secrétaire d’État par excellence, capable de défendre les raisons de la doctrine et de l’adapter aux contingences de l’époque ».

« La grande carrière politique d’Ercole Consalvi » a commencé « avec l’ouverture du conclave à Venise le 30 novembre 1799, après la mort de Pie VI », explique le jésuite. « Né à Rome le 8 juin 1757 du marquis Giuseppe de Tuscania et de Claudia Carandini, déjà élève de l’Académie des nobles ecclésiastiques de Rome de 1776 à 1782, Consalvi, qui avait été secrétaire du conclave vénitien, fut nommé par le pape élu Pie VII Chiaramonti, d’abord comme pro-secrétaire d’État le 15 mars 1800 – bien qu’il soit un simple prélat – puis comme secrétaire d’État le 11 août de la même année. »

« Ainsi, poursuit P. Inglot, commença ce que l’on peut à juste titre définir comme la grande et multiforme ‘aventure diplomatique’ du cardinal Consalvi, s’étendant, en période de grandes turbulences institutionnelles, idéologiques et économiques, sur un vaste champ international. »

Le symposium pour le bicentenaire de la mort du cardinal Consalvi est structuré en quatre sessions: 1. De Consalvi au « consalvisme », 2. Le gouvernement de l’Église et de l’État ; 3. Diplomatie. Entre l’Europe et l’Amérique; 4. Politiques culturelles.

Quinze intervenants, de cinq nationalités différentes, explique P. Inglot, « offriront le meilleur de leurs connaissances sur des questions liées tant à la personnalité de Consalvi et à son action diplomatique qu’aux différents contextes ecclésiaux, politiques et idéologiques ».

Le jésuite présente les questions qui seront abordées lors de la Conférence sur le cardinal Consalvi : « Sa vie personnelle, ce qu’on appelle le ‘consalvisme’, son action dans le gouvernement de l’État pontifical, sa politique multilatérale dans l’Europe napoléonienne et vis-à-vis de Vienne, Londres et Saint-Pétersbourg, la protection exercée sur le patrimoine culturel conformément à la sensibilité culturelle de Pie VII – ces sujets et bien d’autres d’étude et d’analyse historiographique seront pris en considération lors de la Conférence d’étude. »

P. Inglot caractérise le cardinal Consalvi comme « serviteur infatigable de l’Église universelle et du successeur de Pierre ».

Il cite ses dernières paroles « sur son lit de mort » : « Je suis tranquille. »

Le card. Consalvi est mort à Rome le 24 janvier 1824. « Ses dernières paroles », note le jésuite, « sonnent comme un témoignage idéal de sérénité industrieuse en des temps aussi orageux – comme les siens -, comme l’héritage, presque un mandat, que le cardinal Consalvi transmet aux générations futures ».

Photo : le portrait du cardinal Conslavi de Thomas Lawrence (1769-1830), Wikipédia

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