La bienheureuse Antonia (Antoniette) de Florence (1400-1472) est une sainte italienne fêtée le 29 février. Elle est fondatrice et première abbesse du monastère du Corpus Domini à L’Aquila, en Italie.
La bienheureuse Antonia est décédée le 29 février 1472. Le pape Pie IX (1792 -1878) a approuvé le culte le 17 septembre 1847. Sa dépouille, toujours intacte et souple était conservée au monastère Santa Chiara dell’eucarestia à L’Aquila puis transférée, le 15 juillet 2006, au couvent des clarisses de Santa Chiara à Paganica.
La bienheureuse Antonia est parmi quelques saints qui ont leur fête le 29 février. En France, c’est saint Auguste Chapdelaine (1814- le 29 février 1856), un prêtre-missionnaire mort décapité en Chine, qui est fêté ce jour-là. D’autres saints sont aussi fêtés les années bissextiles : saint Oswald, évêque de Worcester puis d’York (Xe siècle), saint Hilaire, pape et confesseur (461- 29 février 468). Les années non bissextiles, l’éloge de ces saints est lu le 28 février.
Voici une courte biographie de la bienheureuse Antonia :
Antonia est née à Florence en 1400. Jeune veuve et mère d’un fils, elle s’oppose à sa famille favorable à un nouveau mariage. Après avoir réglé ses affaires familiales, elle entre au monastère tertiaire de St. Francesco, fondée à Florence en 1429 par la bienheureuse Angelina. Peu après sa profession, Antonia est envoyée, en raison de son charisme, au monastère le plus ancien de l’Ordre, fondé à Foligno en 1397. Le fondateur la transfère ensuite à Assise, à Todi, puis définitivement à L’Aquila, pour fonder une nouvelle communauté. C’était le 2 février 1433.
Restant dans le couvent de L’Aquila pendant quatorze ans, elle se donne entièrement pour que la communauté grandisse selon les principes de l’Évangile. Cependant, le désir d’une vie plus contemplative mûrit dans le cœur d’Antonia. Elle souffre beaucoup à cause de la vie désordonnée de son fils, qui a dilapidé les biens et provoqué des querelles entre les proches.
En 1447, encouragée par saint Jean de Capistran (1386 – 1456), elle fonde le monastère du Corpus Domini. La petite communauté commence dans une pauvreté absolue, même le strict nécessaire manque, et Antonia n’hésite pas à devenir mendiante.
Pour le fils d’Antonia, Battista, saint Jean de Capistran a joué aussi un rôle décisif : le jeune homme entre dans le couvent franciscain de Campli, menant une vie exemplaire. Après sept ans, Antonia peut – enfin – se consacrer exclusivement à la contemplation et au silence.
Elle est modeste et obéissante, elle occupe la dernière place à la cantine et dans la chorale, elle porte les vêtements les plus usés laissés par ses sœurs. Certaines religieuses la voient en extase, avec une auréole lumineuse sur la tête.
La bienheureuse décède à 21h le 29 février 1472. Quelques miracles se sont produits avant même qu’elle ne soit enterrée : une religieuse restant près de son corps a été guérie de quelques blessures.
En 1477, Mgr Borgio constate l’état de parfaite conservation du corps de Mère Antonia et, connaissant bien sa réputation de sainteté, autorise son culte qui est ensuite approuvé par le pape Pie IX et est confirmé le 28 juillet 1848.
Photo : la bienheureuse Antonia, faith.nd.edu