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La confession : les conseils du pape François

« Se regarder sincèrement » soi-même « et son péché », telle est une condition d’« une bonne confession », selon le pape François. Et ne jamais oublier la miséricorde du Christ : « Le Seigneur de la Miséricorde qui me pardonne toujours, m’offre ainsi la possibilité de toujours recommencer », affirme le pape.

Ce sont les recommandations du pape François tirées de son livre-entretien avec le journaliste italien Andrea Tornielli : Le nom de Dieu est Miséricorde (Robert Laffont/Presses de la Renaissance, 2016).

Au début de ce Carême 2024, le pape revient encore une fois sur l’importance de la confession. Dans son message publié le 16 février dernier sur sa page X (Twitter) Pontifex_fr, le pape a écrit : « La confession est le sacrement qui nous relève, qui ne nous laisse pas par terre à pleurer sur le sol dur de nos chutes. Elle est le sacrement de la résurrection, elle est pure miséricorde. Et celui qui reçoit les confessions doit faire sentir la douceur de la miséricorde. #Carême »

Citons encore quelques réflexions du pape sur la confession tirées de sa conversation avec Andrea Tornielli : « Quels conseils donnerais-je au pénitent pour qu’il fasse une bonne confession? » se demande le pape François. « Qu’il réfléchisse à la vérité de sa vie face à Dieu, à ce qu’il sent, à ce qu’il pense. Qu’il sache se regarder sincèrement lui-même et son péché. Qu’il se sente pécheur, qu’il se laisse surprendre, étonner par Dieu. »

Le pape note qu’« il est bon que celui qui se confesse ait honte de son péché : la honte est une grâce qu’il faut demander, un bon élément, positif, qui nous rend humbles ». Et il poursuit ses explications : « La miséricorde existe, mais si tu ne veux pas l’accueillir, si tu ne te reconnais pas pécheur, ça veut dire que tu ne veux pas en être l’objet, que tu n’en ressens pas le besoin. »

Le pape parle aussi de « l’importance du geste » : « Rien que le fait d’aller vers le confessionnal montre bien qu’il y a un début de repentir, même s’il n’est pas conscient, dit-il. Sans ce mouvement initial, la personne n’y serait pas allée. Le fait qu’elle s’y trouve peut manifester un désir de changement. Sa parole est importante parce qu’elle explicite son geste. Cela étant, le geste en soi reste important. »

Pourquoi est-il important de « se confesser à un prêtre »? « C’est une façon de mettre sa vie entre les mains et dans le cœur de quelqu’un d’autre qui agit alors au nom de Jésus et à sa place, explique le pape François. C’est une façon d’être concrets et authentiques : de se placer face à la réalité en regardant quelqu’un d’autre et non pas à un autre soi-même, reflété dans un miroir. »

En même temps, poursuit le pape, « je peux, certes, parler avec le Seigneur, lui demander directement pardon, l’implorer. Et le Seigneur me pardonne sur-le-champ. Mais il est important que, dans un confessionnal, je me place moi-même devant un prêtre qui représente Jésus, que je m’agenouille face à notre Mère l’Église, appelée à distribuer la miséricorde de Dieu. Il y a une objectivité dans le geste de s’agenouiller devant un prêtre qui, à ce moment-là, devient l’instrument par lequel la grâce me parvient et me guérit. »

Le pape François souligne aussi qu’ « il est important » de « toujours se relever » après avoir confessé ses péchés : « Il y a beaucoup de personnes humbles qui avouent leurs rechutes, dit-il. Ce qui est important dans la vie de chaque homme, de chaque femme, ce n’est pas de ne jamais chuter en chemin. Ce qui est important c’est de toujours se relever, de ne pas rester par terre, à se ‘lécher les blessures’ ».

Le choix des extraits de l’entretien du pape François avec Andrea Tornielli est fait par le site Lexicon Canonicum.

Photo : Giuseppe Lo Spagnuolo Crespi, Saint Jean Népomucène confesse la reine de Bohême, (v.1740)

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