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Le pape aux malades: «ne pensez jamais que vous êtes un fardeau»

En s’adressant à ceux qui vivent la maladie, « qu’elle soit passagère ou chronique », le pape François dit : « N’ayez pas honte de votre désir de proximité et de tendresse ! Ne le cachez pas et ne pensez jamais que vous êtes un fardeau pour les autres ». Le pape rappelle à tous les fidèles que « le premier soin dont nous avons besoin dans la maladie est une proximité pleine de compassion et de tendresse ».

C’est ce qu’il écrit dans le Message intitulé « Il n’est pas bon que l’homme soit seul ». Soigner le malade en soignant les relations pour la 32e Journée mondiale du malade qui sera célébrée le dimanche 11 février 2024.

Le pape affirme que « le temps de la vieillesse et de la maladie est souvent vécu dans la solitude et parfois même dans l’abandon ». Le malade est souvent seul « dans les moments de fragilité, d’incertitude et d’insécurité », « provoqués par l’apparition d’une maladie grave ».

« Cet isolement, dit-il, nous fait perdre le sens de l’existence, nous prive de la joie de l’amour et nous fait éprouver un sentiment oppressant de solitude dans tous les passages cruciaux de la vie. »

Le pape s’adresse aux chrétiens en expliquant quels soins sont nécessaires aux malades : « Prendre soin de la personne malade signifie donc avant tout prendre soin de ses relations, de toutes ses relations : avec Dieu, avec les autres – famille, amis, personnel soignant –, avec la création, avec soi-même. Est-ce possible ? Oui, c’est possible et nous sommes tous appelés à nous engager pour que cela devienne réalité. Regardons l’icône du Bon Samaritain (cf. Lc 10, 25-37), sa capacité à ralentir son rythme et à se faire proche, la tendresse avec laquelle il soulage les blessures de son frère souffrant. »

Dans son Message, le pape évoque les souffrances des malades, isolés et « terriblement seuls durant la pandémie de Covid-19 : les patients qui ne pouvaient pas recevoir de visites, mais aussi les infirmiers, les médecins et le personnel de soutien, tous débordés et enfermés dans des salles d’isolement ». « N’oublions pas ceux qui ont dû affronter l’heure de la mort tout seuls, soignés par le personnel de santé, mais loin de leurs familles. »

Le pape « partage avec douleur la détresse et la solitude de ceux qui, à cause de la guerre et de ses conséquences tragiques, se retrouvent sans soutien ni assistance : la guerre est la plus terrible des maladies sociales et les personnes les plus fragiles en paient le prix le plus élevé ».

Le pape conclut en rappelant que « les malades, les fragiles, les pauvres sont au cœur de l’Église et doivent aussi être au centre de nos attentions humaines et de nos sollicitudes pastorales ». « Ne l’oublions pas ! Et confions-nous à la Très Sainte Vierge Marie, Santé des malades, pour qu’elle intercède pour nous et nous aide à être des artisans de proximité et de relations fraternelles. »

Photo : le pape François visite l’hôpital pédiatrique universitaire de Prokocim à Cracovie, en Pologne, en 2016. ServizioFotograficoOR/CPP/CIRIC

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