Ce 24 février 2024, au deuxième anniversaire du début de l’invasion russe de l’Ukraine, Andrea Tornielli, directeur éditorial des médias du Vatican, parle de « l’inhumanité absurde de cette guerre ». Il évoque « des dizaines de milliers de vies humaines » qui « sont sacrifiées pour conquérir quelques kilomètres de territoire », « des dizaines de milliers d’hommes jeunes et moins jeunes » qui « sont blessés ou mutilés », « des villes ukrainiennes entières » qui « ont été rasées au sol », « des millions de personnes déplacées », « des milliers de mines » qui « sont posées pour menacer la vie future ». « Que doit-il encore se produire pour que l’agression cesse et que nous puissions nous asseoir autour d’une table pour négocier une paix juste? » demande Tornielli.
Il confirme que « les innombrables appels » du pape François pour la paix « sont restés lettre morte ».
« La course aux armements », affirme-t-il, « est désormais un fait acquis et accepté comme inéluctable ». L’argent « est toujours disponible lorsqu’il s’agit d’armement ». « La diplomatie reste muette face aux sirènes de la guerre », note Tornielli : « Les mots tels que paix, négociation, trêve, dialogue sont regardés avec méfiance. »
Qu’est-ce qu’on peut faire face à cette situation tragique, qui semble sans issue? « Jamais auparavant il n’a été autant nécessaire de ne pas céder à la logique de la guerre, écrit le directeur éditorial des médias du Vatican. Il faut continuer à invoquer de Dieu le don de la paix, comme le fait inlassablement le successeur de Pierre … Il faut un nouveau leadership prophétique, créatif et libre, capable d’oser, de parier sur la paix … Il faut l’engagement responsable de tous pour faire entendre avec force et détermination la voix de ceux qui ne se soumettent pas à la logique ‘caïniste’ des ‘seigneurs de la guerre’ qui menace de nous conduire à l’autodestruction. »
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