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Chemin de Croix : «comme une graine qui meurt»

En contemplant le Christ, qui tombe sous le poids de la Croix et se relève, le pape François demande : « Toi qui relèves de la poussière et fais renaître l’espérance, donne-moi la force d’aimer et de recommencer. » « Je tomberai dans la vie, avoue le pape, mais, avec l’amour, je pourrai me relever et avancer, comme tu l’as fait, toi qui es expert en chutes. Ta vie, en effet, a été une chute continuelle vers nous : de Dieu à l’homme, de l’homme au serviteur, du serviteur au crucifié, jusqu’au tombeau. Tu es tombé en terre comme une graine qui meurt, tu es tombé pour nous relever de la terre et nous emmener au ciel. »

C’est ce que le pape a écrit dans les méditations du Chemin de Croix 2024. Pour la première fois, ces méditations ont été écrites par le pape lui-même. Elles sont inspirées par l’Année de la prière. Le Chemin de Croix de ce Vendredi saint 29 mars 2024 est parti du Colisée pour traverser les rues de Rome.

Le pape se demande en regardant Jésus qui est tombé, « le visage dans la poussière », qui ne voit « plus le ciel »: « Qu’est-ce qui te donne la force de te relever ? ». Et il répond : « L’amour du Père pour toi et le tien pour nous : l’amour, c’est le ressort qui te fait te relever et avancer. Car celui qui aime ne reste pas à terre, il repart ; celui qui aime ne se fatigue pas, il court ; celui qui aime vole. » « Jésus, poursuit le pape, je te demande toujours beaucoup de choses, mais je n’ai besoin que d’une seule : savoir aimer. »

Mais la Croix du Christ « est lourde » et il tombe encore : « Je le comprends, affirme le pape François, quand je me sens écrasé par les choses, tourmenté par la vie et incompris des autres ; quand je ressens le poids excessif et stressant de la responsabilité et du travail, quand je suis oppressé par l’étau de l’anxiété, assailli par la mélancolie alors qu’une pensée étouffante me répète : tu ne t’en sortiras pas, cette fois tu ne te relèveras pas. »

« Mais il y a pire, affirme le pape. Je m’aperçois que je touche le fond quand je replonge : quand je retombe dans mes erreurs, dans mes péchés, quand je me scandalise des autres et que je m’aperçois que je ne suis pas différent. Il n’y a rien de pire que d’être déçu de soi, écrasé par la culpabilité. »

Cependant, souligne-t-il, avec le Christ « l’espérance ne finit jamais » : « Toi, Jésus, tu es tombé plusieurs fois sous le poids de la Croix pour être près de moi quand je retombe. Avec toi, l’espérance ne finit jamais, je remonte après chaque chute, car lorsque je me trompe, tu ne te lasses pas de moi, mais tu te rapproches davantage de moi. Merci de m’attendre ; merci de me pardonner infiniment, toujours, lorsque sans cesse je rechute. »

Le pape réaffirme que la chose la plus importante c’est le « pardon » du Christ : « Jésus, inscris dans mon cœur la certitude la plus importante : je ne me relève vraiment que lorsque tu me relèves, lorsque tu me délivres des péchés. Car la vie ne repart pas de mes paroles, mais de ton pardon. »

Photo : www.carmelsaintjoseph.com

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