Ce Vendredi Saint 29 mars 2024, dans son homélie à l’occasion de la célébration de la Passion du Seigneur, le cardinal Raniero Cantalamessa, prédicateur de la Maison pontificale, est revenu sur la figure du Christ qui se définit comme «JE SUIS» et qui renonce à l’idée de la « toute-puissance » du monde pour manifester « la toute-puissance de l’amour » : « Oui, venez à moi, car JE SUIS. Je suis Dieu! J’ai renoncé à votre idée de toute-puissance, mais je garde ma toute-puissance qui est la toute-puissance de l’amour ». Il est écrit, rappelle le cardinal, « ce qui est faiblesse de Dieu est plus fort que les hommes » (1 Co 1, 25).
Le prédicateur de la Maison pontificale a prononcé son homélie au cours de la Liturgie de la Parole, présidée par le pape François, et devant 4 500 fidèles présents dans la Basilique Saint-Pierre.
Le cardinal indique que « Jésus n’est pas venu retoucher et perfectionner l’idée que les hommes se sont fait de Dieu », mais, dans un certain sens, « pour la renverser et révéler le vrai visage de Dieu ».
Il affirme que « le Père révèle le vrai visage de sa toute-puissance dans son Fils qui s’agenouille devant ses disciples pour leur laver les pieds; dans son Fils qui, réduit à l’impuissance la plus radicale sur la croix, continue d’aimer et de pardonner, sans jamais condamner ».
Le card. Cantalamessa explique « la véritable toute-puissance de Dieu » par « l’impuissance du Calvaire ». « Il faut peu de puissance pour se montrer; note-t-il, il en faut par contre beaucoup pour se mettre de côté, pour s’effacer. Dieu est ce pouvoir illimité d’effacement de soi. »
C’est une « leçon pour nous qui, plus ou moins consciemment, voulons toujours nous faire voir », mais aussi pour les puissants de la terre, ajoute le cardinal.
Photo : capture d’écran, la Passion du Seigneur, le 29 mars 2024, Vatican Media Live, YouTube
