Le 28 mars prochain, à 16h, le pape François se rendra, à titre privé, à la prison pour femmes de Rebibbia, à Rome, pour y célébrer la messe In Cœna Domini, messe de la Cène du Seigneur. Le pape « se rendra dans l’établissement féminin » « qui est actuellement la plus grande des quatre prisons pour femmes d’Italie, et l’une des plus grandes d’Europe avec une forte présence d’étrangère », indique Vatican News.
En 2015, François s’était déjà rendu à Rebibbia pour laver les pieds de douze détenus : six prisonnières (deux Nigérianes, une Congolaise, une Équatorienne et deux Italiennes) et six prisonniers, dont un Brésilien et un Nigérian. Dans son homélie, il a dit : « Aujourd’hui, je laverai les pieds de douze d’entre vous, mais à travers ces frères et sœurs, c’est vous tous, tous, tous. Tous ceux qui habitent ici. Vous les représentez. Mais moi aussi, j’ai besoin d’être lavé par le Seigneur, et priez pour cela pendant cette Messe, pour que le Seigneur lave aussi toutes mes impuretés, afin que je devienne plus esclave que vous, plus esclave au service des personnes, comme l’a été Jésus. »
En 2023, le pape avait célébré la messe In Coena Domini dans la prison pour mineurs de Casal del Marmo à Rome (il avait déjà célébré la messe du Jeudi saint dans cette prison la première année de son pontificat, en 2013).
La prison de Rebibbia
Rebibbia est une zone urbaine de la municipalité Rome IV de la capitale italienne. Elle est située à la périphérie nord-est de la ville. Le nom rappelle la famille du cardinal Scipione Rebiba (1504 –1577), propriétaire d’un grand domaine qui constituait l’actuel quartier autour de Ponte Mammolo.
De forme presque quadrangulaire, la prison de Rebibbia a été construite en 1959 par l’architecte Sergio Lenci (1927-2001) et contient quatre institutions pénales différentes et complètement autonomes (trois pour hommes et une pour femmes). Dans la prison de Rebibbia, lit-on sur le site du Ministère de la Justice, il y a « des prisonniers de droit commun sous régime ordinaire en exécution de la peine définitive », « les détenus handicapés mentaux » « et les détenus admis à travailler à l’extérieur ».
Sur le plan architectural, l’institution est composée « de 3 pavillons de détention divisés chacun verticalement en 2 sections pour un total de 6 sections ». Parmi celles-ci, « quatre sont destinées à loger les détenus communs de l’établissement » et « une héberge les détenus admis à travailler à l’extérieur ». « Les sections communes disposent d’un grand espace arboré » et sont équipées d’équipements sportifs. Dans la prison, il y a « deux chapelles, deux bibliothèques et deux cuisines de service ».
L’institution des femmes dispose d’un bâtiment spécifique pour le confinement des mères détenues avec de jeunes enfants, qui sont autorisées à résider avec la mère jusqu’à l’âge de trois ans, indique Wikipédia.
Au cours de l’été 1973, une émeute éclata dans la section des femmes de la prison.
En 1980, l’écrivaine italienne Goliarda Sapienza (1924-1996) est arrêtée puis incarcérée à Rebibbia pour un vol de bijoux: en 1983, elle publie son livre autobiographique sur son séjour, L’Università di Rebibbia.
Photo : www.giustizia.it