Une conférence internationale sur le sport et la spiritualité « Mettre la vie en jeu », coorganisée par le dicastère pour la Culture et l’éducation et l’ambassade de France près le Saint-Siège, aura lieu à Rome, du 16 au 18 mai 2024, indique l’ambassade de France. La première journée « est consacrée à un séminaire sur le rôle de l’Église dans le sport, la deuxième sur les évolutions du sport – technicisation, recherche de performance – face à la condition humaine et la troisième à un ‘relais de la solidarité’ en collaboration avec Sport sans Frontière ».
Lors de la conférence de presse de présentation, le 6 mai dernier, l’ambassadrice Florence Mangin « a souligné le rôle qu’occuperont les religions dans les Jeux olympiques de Paris, rappelant que de la même manière que les Jeux de Paris de 1924 s’étaient ouverts par une messe olympique célébrée dans la cathédrale Notre-Dame, une messe d’ouverture de la Trêve olympique sera célébrée le 19 juillet prochain dans ‘l’église des Jeux’, qui sera la Madeleine à Paris ». Un autre événement interreligieux se déroulera sur le parvis de la cathédrale Notre-Dame le 4 août.
À la même conférence de presse, le cardinal Tolentino de Mendonça, préfet du dicastère pour la Culture et l’éducation, a expliqué quels sont les buts de cette rencontre internationale à Rome. « Cette conférence, a-t-il dit, vise précisément à faire cela : observer le sport aujourd’hui. Comprenez pourquoi il est si populaire. Identifiez ses risques. Évaluer sa pertinence pour construire une société plus fraternelle, tolérante et équitable. Discernez comment Dieu se manifeste dans cette manifestation culturelle. »
Selon lui, « il y a deux questions fondamentales auxquelles nous voulons répondre avec cette conférence : qu’est-ce que le sport a à dire à l’Église ? Qu’est-ce que l’Église a à dire sur le sport ? À partir de là, nous pouvons peut-être mieux comprendre le but de la Conférence à travers son titre : nous voulons tous ‘mettre nos vies en jeu’ ».
Le cardinal a noté que « si nous regardons l’histoire du sport parallèlement à l’histoire de l’Église, il y a eu de nombreux moments où le sport a été une inspiration et une métaphore pour la vie des chrétiens, ou le christianisme lui-même a enrichi le sport de sa vision humaniste ».
Il a cité l’exemple de la création de la devise olympique citius, altius, fortius (plus vite, plus haut, plus fort) aux Jeux olympiques de 1924 à Paris. Cette devise a été « créée par un ecclésiastique, le frère dominicain Henri Didon, et a été proposé à Pierre de Coubertin, le fondateur des Jeux Olympiques modernes (Athènes – 1896) ».
Le préfet a souligné que « l’exemple du frère Henri Didon exprime ainsi la volonté de l’Église envers le sport : l’Église ne veut pas contrôler le sport ni créer un sport alternatif, mais l’humaniser à travers une vision chrétienne du sport ».
Le cardinal a aussi cité « la phrase emblématique » du pape Jean-Paul II qui affirmait que Jésus était « le véritable athlète de Dieu » (homélie du 29 octobre 2000).
Le card. Tolentino de Mendonça a confirmé que « la figure de Jésus, dans son message et ses gestes, a beaucoup à offrir au sport ». « De même, l’Église a beaucoup à apprendre du phénomène sportif. »
Photo : va.ambafrance.org