Une vidéo préparée par le diocèse de Monaco présente Jeanne d’Arc, « la sainte du mois de mai ».
Même s’« il est difficile pour notre mentalité d’associer un saint, et encore plus une femme, à la guerre », raconte Don Luca Favretto, sainte Jeanne d’Arc est avant tout « un vaillant chef qui menait les troupes au combat ». « Elle est une des femmes fortes, poursuit-il, qui, à la fin du Moyen Âge, portèrent sans peur la grande lumière de l’Évangile dans les événements complexes de l’histoire. »
Le prêtre rappelle que quand Jeanne est née, en 1412, il y avait « un pape et deux anti-papes, et de nombreuses guerres fratricides continuelles divisaient les peuples chrétiens d’Europe ». Il cite les paroles du pape Benoit XVI qui disait qu’on peut « rapprocher » Jeanne d’Arc « des saintes femmes qui restèrent sur le Calvaire, à côté de Jésus crucifié et de Marie, sa Mère, tandis que les apôtres avaient fui et que Pierre lui-même l’avait renié trois fois ».
Don Luca Favretto note que Jeanne « comprend très tôt que Dieu lui confie une tâche extraordinaire ». « Il l’authentifie avec des voix qui l’appellent à la mission de délivrer la France des occupants étrangers. À 16 ans, poursuit le prêtre, elle parvient à convaincre un tribunal de son droit de refuser un mariage organisé par son père. Elle arrive à rencontrer le roi Charles VII, impressionné par cette jeune fille qui conduit victorieusement les troupes françaises contre les armées anglaises à lever le siège d’Orléans (dont elle gardera le surnom de la pucelle, du latin puelae, c’est-à-dire, la jeune fille, la pucelle d’Orléans). »
Le prêtre rappelle aussi que « la ténacité » de Jeanne « inverse le cours de la guerre » qui durait presque un siècle. « Mais les sombres intérêts de la mauvaise politique la submergent très vite », poursuit-il rappelant sa capture à Compiègne, sa vente aux Anglais pour 10.000 livres et sa mort. « Elle sera brûlée vive à 19 ans pour hérésie en 1431. »
Seulement 20 ans après sa mort, son affaire est révisée et l’innocence de Jeanne est prouvée.
Béatifiée en 1909, Jeanne est canonisée en 1920. Elle « devient une des saintes patronnes de la France », rappelle don Luca. « Sa fête liturgique est fixée au jour de sa mort, le 30 mai. Même la République française, malgré sa laïcité, par la loi du 10 juillet 1920, proclame chaque deuxième dimanche de mai la fête nationale de Jeanne d’Arc et du patriotisme. »
Le prêtre termine son récit par une courte prière : « Seigneur Dieu, tu as choisi sainte Jeanne d’Arc pour venir au secours de son pays. Accorde-nous à son intercession à travailler pour la justice et de vivre dans la paix. Amen. Sainte Jeanne d’Arc, priez pour nous. »
Photo : capture, la vidéo du Diocèse de Monaco