Le martyre du père Luigj Palić, de l’Ordre des frères mineurs, et du père Gjon Gazulli, tous deux tués « en haine de la foi » en Albanie au siècle dernier, ainsi que les vertus héroïques de trois religieux et d’une laïque ont été reconnus par l’Église.
Au cours de l’audience accordée le 20 juin 2024 au cardinal Marcello Semeraro, préfet du dicastère pour les Causes des saints, le pape François a autorisé la promulgation des six décrets concernant :
– le martyre du Serviteur de Dieu Luigj (né Matteo) Palić, en albanais Paliq, prêtre de l’Ordre des frères mineurs ; né le 20 février 1877 à Janjevo (Kosovo) et tué « en haine de la foi » le 7 mars 1913 à Peje (Albanie) ;
– le martyre du Serviteur de Dieu Gjon Gazulli, prêtre diocésain ; né le 26 mars 1893 à Dajç di Zadrima (Albanie) et tué « en haine de la foi » le 5 mars 1927 à Scutari (Albanie) ;
– les vertus héroïques du Serviteur de Dieu Isaïe Columbro (né : Nicola Antonio Maria), prêtre de l’Ordre des frères mineurs ; né le 11 février 1908 à Foglianise (Italie) et décédé à Vitulano (Italie) le 13 juillet 2004 ;
– les vertus héroïques de la Servante de Dieu Maria Costanza Zauli (née : Palma Pasqua), religieuse professe des Servantes du Sacré-Cœur et fondatrice des Servantes adoratrices du Saint-Sacrement ; née le 17 avril 1886 à Faenza (Italie) et décédée à Bologne (Italie) le 28 avril 1954 ;
– les vertus héroïques de la Servante de Dieu Ascensión Sacramento Sánchez Sánchez, de l’Institut religieux Cruzada Evangelica («Croisade évangélique») ; née le 15 juin 1911 à Sonseca (Espagne) et décédée à Madrid (Espagne) le 18 août 1946 ;
– les vertus héroïques de la Servante de Dieu Vincenza Guilarte Alonso, religieuse professe de la congrégation des Filles de Jésus ; née le 21 janvier 1879 à Rojas de Bureba (Espagne) et décédée à Leopoldina (Brésil) le 6 juillet 1960.
Les deux prêtres tués « en haine de la foi » seront béatifiés, explique Vatican News : P. Palić, « qui a été arrêté, battu, torturé puis assassiné en 1913 par des soldats monténégrins pour s’être opposé aux exactions perpétrées sur la population et à la campagne de conversions forcées à l’orthodoxie à laquelle les catholiques et les musulmans monténégrins ont été contraints », et P. Gazulli, « condamné sur la base de fausses accusations et pendu en 1927 parce que ses activités étaient considérées par le gouvernement comme un obstacle à la réalisation du plan pour l’unité de la population, qu’il voulait, à des fins politiques, libérer de toute appartenance confessionnelle ».
Photo : deux prêtres martyrs, Vatican News