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Consistoire: les cardinaux se prononceront sur la canonisation de Marie-Léonie Paradis, religieuse canadienne

Les cardinaux se prononceront sur la canonisation de certains béatifiés, dont la religieuse franco-canadienne Marie-Léonie Paradis (1840-1912), fondatrice des Petites Sœurs de la Sainte-Famille, lors d’un consistoire ordinaire public qui se tiendra le 1er juillet, indique une note publiée ce mercredi 19 juin et signée par Mgr Diego Ravelli, maître des célébrations liturgiques pontificales.

Au cours du consistoire, présidé par le pape François, les cardinaux voteront pour 15 canonisations, indique Vatican News.

Voici l’histoire de Marie-Léonie Paradis (au siècle Virginie-Alodie Paradis) :

Virginie-Alodie Paradis naît le 12 mai 1840 à L’Acadie, alors du diocèse de Montréal, au Québec.

À l’âge de quatorze ans, elle entre au couvent des Marianites de Saint-Laurent, Montréal, la branche féminine de la Congrégation de Sainte-Croix. Elle reçoit le nom de sœur Marie-de-Sainte-Léonie.

Jusqu’en 1862, elle enseigne dans les périphéries de Montréal, puis on l’envoie huit ans à l’orphelinat Saint-Vincent-de-Paul de New York.

En 1870, elle choisit de passer à la communauté américaine des Sœurs de la Sainte-Croix en Indiana. Là-bas, elle enseigne les travaux à l’aiguille et le français à l’Académie Sainte-Marie.

À l’automne de 1874, sœur Marie-de-Sainte-Léonie est envoyée de l’Indiana à Memramcook, au Nouveau-Brunswick, « pour prendre charge de l’équipe des religieuses et des jeunes Acadiennes qui assument les travaux domestiques au Collège Saint-Joseph ».

« Cet endroit, lit-on dans sa biographie, se révèle vite une source de vocations et des filles généreuses qui ont tôt fait de se grouper autour de sœur Léonie ou communément appelée sœur Marie-Léonie. Là, elle fonde officiellement, en 1880, son institut : Les Petites Sœurs de la Sainte-Famille pour collaborer et soutenir les religieux de Sainte-Croix dans l’œuvre de l’éducation. »

Petit à petit, l’institut vient à servir différentes communautés de religieux et le clergé diocésain.

Sœur Marie-Léonie est caractérisée comme « une femme de grand cœur » et « d’une simplicité désarmante ».

Lorsque Mgr Paul LaRocque, deuxième évêque de Sherbrooke, cherche des religieuses pour son séminaire et son évêché, sœur Marie-Léonie « consulte, réfléchit et décide de transférer la maison-mère et le noviciat des Petites Sœurs de la Sainte-Famille à Sherbrooke ».

Mère Marie-Léonie est décédée à Sherbrooke le 3 mai 1912, à l’âge de 72 ans.  Elle a été enterrée au cimetière Saint-Michel de cette ville et exhumée en 1935.

Lors de l’exhumation, des médecins « ont préservé ses ossements selon la méthode égyptienne les recouvrant de cire et bandelettes. Son ossature a été revêtue de son costume religieux et son crâne a eu un modelage en plâtre recouvert de cire.  Ils ont été déposés dans ce cercueil fermé jusqu’en 1984 ».

Après la béatification du 11 septembre 1984, « le même emplacement s’est transformé en oratoire puisque mère Marie-Léonie pouvait être priée publiquement. Mgr Jean-Marie Fortier, archevêque de Sherbrooke, bénit ce nouveau lieu le 11 décembre 1985 ».

En 2017, la future vente de la maison générale occasionne le transfert de la relique de bienheureuse Marie-Léonie.  Le 31 mai 2017, « un important cortège s’est déplacé du 1820 rue Galt Ouest au 130 rue de la Cathédrale, à la basilique-cathédrale Saint-Michel, sous escorte policière devant une foule nombreuse et recueillie ».

« Chaque jour, lorsque les portes de la basilique-cathédrale sont ouvertes, il est possible de venir la prier et de visiter le musée, aménagé dans quatre alcôves, qui fait mémoire de son histoire et de l’institut qu’elle a fondé, Les Petites Sœurs de la Sainte-Famille. »

Photo : www.centremarie-leonieparadis.com

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