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France: le pape cite l’exemple de saint Benoît-Joseph Labre, «vagabond de Dieu»

Dans son message pour la Journée des pauvres 2024, le pape François se souvient de saint Benoît-Joseph Labre (1748-1783), un pèlerin mendiant français, qui faisait « de son existence une prière incessante qui s’élevait » vers Dieu.

Le Message du pape pour la VIIIe Journée mondiale des pauvres qui aura lieu le 17 novembre prochain sur le thème La prière du pauvre s’élève jusqu’à Dieu (Le livre du Siracide, 21,5) a été rendu public ce jeudi 13 juin 2024.

Voici ce que le pape a écrit au sujet de saint Benoît-Joseph Labre, surnommé le « vagabond de Dieu » et canonisé en 1881: « Et comment ne pas rappeler ici, dans la ville de Rome, saint Benoît-Joseph Labre (1748-1783), dont le corps repose et est vénéré dans l’église paroissiale de Santa Maria ai Monti. Pèlerin de France à Rome, rejeté par de nombreux monastères, il passa les dernières années de sa vie pauvre parmi les pauvres, passant des heures et des heures en prière devant le Saint Sacrement, avec le rosaire, récitant le bréviaire, lisant le Nouveau Testament et l’Imitation du Christ. Ne disposant même pas d’une petite chambre, il dormait habituellement dans un coin des ruines du Colisée, comme un “vagabond de Dieu”, faisant de son existence une prière incessante qui s’élevait vers Lui. »

Dans une courte biographie, publiée sur le site de l’Église en France, on lit que saint Benoît-Joseph est né à Amettes dans le nord de la France. Il rêve d’être moine et à 19 ans il se présente dans plusieurs monastères de Chartreux. Rejeté par des monastères pour les raisons différentes, il commence à parcourir les chemins de l’Europe, « vivant dans le plus extrême dénuement, partageant avec les pauvres les soupes populaires et les humiliations, toujours en oraison et toujours patient ». « Son lieu de prédilection, lit-on, c’est Rome où il passe ses journées en prière dans les églises, logeant avec tant d’autres pauvres dans les ruines du Colisée, distribuant à de plus pauvres ce qu’on lui donne. Dans les rues, les gamins se moquent de lui. Il les entend et rend grâce à Dieu. »

 Le mercredi saint 1783, « on le ramasse mourant sur les marches d’une église. Dès sa mort connue, les gamins et le peuple de Rome s’en vont par les rues de Rome en criant : ’Le saint est mort!’ Les miracles se multiplient sur son tombeau ».

Paul Verlaine (1844-1896) a consacré à saint Benoît-Joseph Labre le poème dans son recueil « Souvenirs », inspiré par sa canonisation, le 8 décembre 1881 par le pape Pie IX.

Jour de la canonisation

Comme l’Église est bonne en ce siècle de haine,

D’orgueil et d’avarice et de tous les péchés,

D’exalter aujourd’hui le caché des cachés,

Le doux entre les doux à l’ignorance humaine

Et le mortifié sans pair que la Foi mène,

Saignant de pénitence et blanc d’extase, chez

Les peuples et les saints, qui, tous sens détachés,

Fit de la Pauvreté son épouse et sa reine,

Comme un autre Alexis, comme un autre François,

Et fut le Pauvre affreux, angélique, à la fois

Pratiquant la douceur, l’horreur de l’Évangile !

Et pour ainsi montrer au monde qu’il a tort

Et que les pieds crus d’or et d’argent sont d’argile,

Comme l’Église est tendre et que Jésus est fort !

Photo : St Benoît-Joseph Labre, www.archivespasdecalais.fr

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