« Les servantes d’autel sont importantes », affirme le cardinal luxembourgeois Jean-Claude Hollerich, président de l’Association internationale des servants de messe. Il pense « qu’il n’y a pas lieu d’exclure les filles du service d’autel ». « Elles sont les bienvenues, dit le cardinal. C’est leur place et elles exercent ainsi leur dignité de baptisée. »
Le cardinal Hollerich s’est exprimé au micro de Radio Vatican à l’occasion du 13e pèlerinage de l’Association internationale des servants de messe, ce lundi 29 juillet. 50 000 enfants et jeunes, venus de 15 pays de l’Europe, participent à cet événement à Rome qui a lieu du 29 juillet au 2 août. Une rencontre avec le pape François est prévue dans l’après-midi du mardi 30 juillet sur la place Saint-Pierre.
Le cardinal rappelle que « l’acolytat, même pour les adultes, est ouvert aux femmes et aux hommes ». Les servantes d’autel « sont importantes parce que nous voyons ce qui touche leur cœur, quels gestes les touchent, et ce que la catéchèse doit encore fournir comme explication ». « Mais ce n’est pas une explication de la tête, souligne-t-il, c’est une explication mystagogique qui se fait dans la liturgie. C’est vraiment une introduction au christianisme pour les jeunes. »
Le président de l’Association internationale des servants d’autel note que « les enfants manquent dans nos assemblées en Europe » : « Très souvent, nous ne retrouvons que des personnes âgées. Les servants et les servantes d’autel représentent cette jeune génération. … Cela nous rend plus vivants comme Église. »
Le cardinal ajoute aussi que ce pèlerinage à Rome est « très important parce que nous voyons hélas, dans des écoles parfois, une certaine discrimination envers les jeunes et les enfants qui vont à l’église ». Il se prononce sur « la liberté religieuse » qui « n’est pas acquise et les enfants abandonnent quelquefois ce service dans les petits villages parce qu’ils se sentent seuls. Ils se sentent comme le dernier des Mohicans et c’est extrêmement difficile pour les enfants et pour les jeunes de se dresser seuls contre leurs camarades de classe ».
Voici pourquoi ce pèlerinage à Rome est important, selon le card. Hollerich : « Voir qu’ils sont nombreux à partager les mêmes idéaux, nombreux à suivre le Christ, nombreux à vivre cette joie en Église, cela leur donne la force, la persévérance qui est tellement nécessaire à nos enfants et à nos jeunes. »
Photo : J. Schmidt-Whitley, Le Pictorium, pour Famille chrétienne