Le pape François affirme que « seul l’amour guérit la vie ». Dans son message publié sur sa page Twitter Pontifex_fr, il écrit : « Jésus te demande un regard qui ne s’arrête pas à l’extérieur, mais qui aille au cœur ; un regard qui ne juge pas, mais qui accueille. Car seul l’amour guérit la vie. »
Le pape reprend les paroles de sa catéchèse du 27 juin 2021 dans laquelle il a médité sur l’histoire de la guérison par Jésus de la femme « qui a des pertes de sang depuis de nombreuses années ».
Le pape explique que « plus que sa santé, ce sont ses liens d’affection qui étaient compromis ». Pourquoi? « Elle avait des pertes de sang et donc, selon la mentalité de l’époque, elle était considérée comme impure, poursuit-il ses explications. C’était une femme marginalisée, elle ne pouvait pas avoir de relations stables, elle ne pouvait pas avoir d’époux, elle ne pouvait pas avoir de famille et elle ne pouvait pas avoir de relations sociales normales, car elle était ‘impure’ … Elle vivait seule, le cœur blessé. »
Ensuite le pape se pose une question : « Quelle est la maladie la plus grande dans la vie? Le cancer? La tuberculose? La pandémie? Non. La plus grande maladie dans la vie c’est le manque d’amour, c’est de ne pas réussir à aimer. Cette pauvre femme était certes malade de pertes de sang, mais, en conséquence, elle était malade du manque d’amour, parce qu’elle ne pouvait pas être socialement avec les autres. Et la guérison qui compte le plus c’est celle des liens d’affection. »
Le pape souligne que nous tous nous pouvons « nous voir » dans cette femme : « Nous aussi, combien de fois nous jetons-nous dans des remèdes erronés pour assouvir notre manque d’amour? Nous pensons que c’est le succès et l’argent qui nous rendent heureux, mais l’amour ne s’achète pas, il est gratuit. Nous nous réfugions dans le virtuel, mais l’amour est concret. Nous ne nous acceptons pas tels que nous sommes et nous nous cachons derrière le maquillage de l’extériorité, mais l’amour n’est pas une apparence. Nous cherchons des solutions chez des mages, des guérisseurs, pour nous retrouver ensuite sans argent et sans paix, comme cette femme. »
Le pape François affirme qu’ « en entrant dans l’intimité de Jésus, nous sommes guéris dans nos liens d’affection ». Le Seigneur, dit-il, « attend que nous le rencontrions, que nous lui ouvrions notre cœur, que, comme cette femme, nous touchions son manteau pour guérir ».
Le pape rappelle que Jésus, « pressé par la foule », « regarde autour de lui pour chercher qui l’a touché ». « C’est le regard de Jésus, explique le pape: il y a beaucoup de monde, mais Il part à la recherche d’un visage et d’un cœur plein de foi. Jésus ne regarde pas l’ensemble, comme nous, mais il regarde la personne. »
Le pape affirme que le Christ « ne s’arrête pas devant les blessures et les erreurs du passé, mais il va au-delà des péchés et des préjugés. Nous avons tous une histoire, et chacun de nous, dans le secret, connaît bien les mauvaises choses de sa propre histoire. Mais Jésus les regarde pour les guérir ».
Le pape invite tout le monde à imiter le Christ: « Et si tu as déjà senti son regard tendre sur toi, imite-le, et fais comme lui. Regarde autour de toi: tu verras que beaucoup de personnes qui vivent à côté de toi se sentent blessées et seules, elles ont besoin de se sentir aimées: franchis le pas. Jésus te demande un regard qui ne s’arrête pas à l’extérieur, mais qui aille au cœur; un regard qui ne juge pas – cessons de juger les autres – Jésus nous demande un regard sans jugement, mais accueillant. Ouvrons notre cœur pour accueillir les autres. Parce que seul l’amour guérit la vie, seul l’amour guérit la vie. »
Photo : Le Christ guérissant la femme hémorroïsse, peinture dans les catacombes de Rome
