Pendant deux heures le pape François a écouté les 17 victimes d’abus commis par des membres du clergé en Belgique, indique Vatican News. Une des victimes – Anne Sophie Cardinal – s’est dite frappée en voyant « l’émotion » du pape qui écoutait son récit. « En fin de compte, c’est lui-même qui nous a demandé pardon, a-t-elle dit aux journalistes après la rencontre. Il a dit quelque chose de très important, c’est que ces crimes n’ont pas de prescription. Et que les prêtres sont évidemment responsables lorsqu’il y a des abus, mais si l’évêque le sait et ne fait rien, il est également responsable. »
Après l’entretien avec le pape, qui s’est déroulé à la nonciature apostolique de Bruxelles le 27 septembre 2024, certaines personnes présentes ont rencontré les journalistes de différents journaux. Jean Marc Turine – auteur d’un livre dans lequel il raconte les abus subis de la part de quatre prêtres dès l’âge de 13 ans à l’école Saint-Michel de Bruxelles – a dit à l’agence espagnole EFE : « Je n’ai aucune consolation, mais j’ai vu une personne très gentille et intelligente, et c’est ce que j’attends de lui. » Il a déclaré qu’il avait parlé au pape « d’homme à homme » et qu’il avait trouvé une personne « compatissante ».
Dans un bref communiqué publié par la Salle de presse du Saint-Siège sur le réseau Telegram, il est été dit que les personnes présentes à la rencontre à la nonciature «ont pu raconter au pape leur histoire, lui faire part de leur douleur et exprimer leurs attentes concernant l’engagement de l’Église dans la lutte contre les abus».
« Le pape a su écouter et s’approcher de leur souffrance, il a exprimé sa gratitude pour leur courage, et le sentiment de honte pour ce qu’ils ont subi dans leur enfance à cause des prêtres auxquels ils ont été confiés, en prenant note des demandes qui lui ont été adressées pour qu’il puisse les étudier », poursuit le communiqué.
Photo : Vatican Media