Le pape François invite à ne pas devenir « prisonniers de nos échecs » : « Nous pouvons parfois nous sentir inadéquats, ressentir le poids de nombreux engagements qui ne portent pas toujours les fruits espérés, ou de nos erreurs qui semblent interrompre le chemin, dit le pape. Mais avec la même humilité et la même foi que Pierre, il nous est demandé de ne pas rester prisonniers de nos échecs. »
Lors de la messe dans le stade Gelora Bung Carno de Jakarta, en Indonésie, le 5 septembre 2024, le pape a réfléchi sur l’épisode de la pêche miraculeuse dans l’Évangile de Luc.
Le pape demande à regarder « l’attitude » de l’apôtre Pierre : « Il sortait d’une nuit difficile, où il n’avait rien pêché, rappelle-t-il, il était en colère, il était fatigué, il était déçu; et pourtant, au lieu de rester paralysé dans ce vide et bloqué par son échec, il dit : ‘Maître, nous avons peiné toute la nuit sans rien prendre; mais, sur ta parole, je vais jeter les filets’ (v. 5). » « Sur ta parole, je jetterai les filets, reprend les paroles de saint Pierre le pape François. Et c’est alors que se produit la chose la plus inouïe, le miracle d’une barque qui se remplit de poissons au point presque de couler (cf. v. 7). »
Au cours de son homélie, le pape demande « de ne pas rester prisonniers de nos échecs » « avec la même humilité et la même foi que Pierre ». « C’est une très mauvaise chose, souligne-t-il, car les échecs nous rattrapent et nous pouvons devenir prisonniers des échecs. »
Et voici son conseil : « Au lieu de rester les yeux fixés sur nos filets vides, regardons Jésus et faisons-Lui confiance. Ne regarde pas tes filets vides, regarde Jésus! Il te fera marcher, il te guérira, fais confiance à Jésus! Nous pouvons toujours prendre le risque de prendre le large et de jeter à nouveau nos filets, même lorsque nous avons traversé la nuit de l’échec, le temps de la déception où nous n’avons rien attrapé. »
Le pape se souvient de sainte Teresa de Calcutta, « qui s’est inlassablement occupée des plus pauvres » et qui « avait l’habitude de dire : ‘Quand nous n’avons rien à donner, donnons-Lui ce rien. Et rappelle-toi : même si tu ne récoltes rien, ne te lasse jamais de semer.’ »
« Frère et sœur, conclut le pape, ne te lasse jamais de semer, car c’est la vie. »
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