Le pape François rappelle que « tout le monde peut faire des erreurs ». « Être détenu, c’est reprendre une vie honnête plus tard », affirme-t-il.
Après l’angélus du dimanche 22 septembre 2024, le pape a salué les participants à la Marche de sensibilisation sur les conditions des détenus qui a eu lieu à Rome le même jour. « Nous devons œuvrer pour que les détenus soient dans des conditions de dignité », a-t-il souligné.
L’Association Sbarre di Zucchero a organisé cette marche du Castel Sant’Angelo à la Place Saint-Pierre « pour lutter contre l’idée selon laquelle la prison devrait être une vengeance sociale », lit-on sur le site Pressenza.com. « Une vengeance qui, dans de trop nombreux cas, conduit à la dépression, au désespoir, voire au suicide, et donc à la condamnation à mort du prisonnier. »
Les organisateurs de la Marche souhaitent « affirmer la fonction rééducative de la punition, telle qu’elle est inscrite dans notre Constitution et la nécessité donc de privilégier des mesures alternatives à la prison qui ouvrent la voie à une vie nouvelle et à un avenir de dignité ». Environ quatre-vingts personnes ont participé à la marche : « d’anciens prisonniers ayant vécu l’inhumanité de la prison, des familles de prisonniers et des militants des droits de l’homme ».
Avec cette marche, « les participants demandent de manière urgente aux hommes politiques » : des mesures « efficaces, amnistie et grâce », qui auront un impact sur « la surpopulation » des prisons; une « approbation et mise en œuvre immédiate de la proposition Giachetti sur la libération anticipée »; un « plan extraordinaire d’accès aux mesures alternatives et d’accompagnement aux parcours de réinsertion sociale de la population détenue »; le « recrutement en temps opportun du personnel civil nécessaire ».
Les participants de la marche se battent pour « inverser le cours qui nous mène aujourd’hui de plus en plus ‘de l’État social à l’État pénal’, à travers la création de délits toujours nouveaux, en particulier pour les délits liés à la pauvreté, à la dissidence sociale, au comportement des mineurs, des consommateurs de drogues et à l’immigration ».
Photo : Mauro Zanella