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Ouverture du Synode : «on ne plaisante pas dans le désert», dit le pape

« La voix, le refuge et l’enfant », telles sont les « trois images » que le pape François propose « comme point de départ » de la réflexion pour les participants au Synode des évêques. La 2e session du Synode (la première a eu lieu en octobre 2023) a commencé ce mercredi 2 octobre 2024, au Vatican.  

Le pape rappelle que « nous n’avons pas les solutions aux problèmes que nous rencontrons, mais Lui les a ». Il met également en garde les participants à l’assemblée rappelant « qu’on ne plaisante pas dans le désert : si l’on ne prête pas attention au guide, en prétendant se suffire à soi-même, on peut mourir de faim et de soif en entraînant aussi les autres avec soi ». D’où son appel : « Mettons-nous donc à l’écoute de la voix de Dieu et de son ange, si nous voulons vraiment poursuivre en toute sécurité notre chemin malgré les limites et les difficultés. »

Présidant la messe de l’ouverture, le pape a rappelé que « sur le chemin vers la Terre promise Dieu recommande au peuple d’écouter la “voix de l’ange” qu’Il a envoyé » (le livre de l’Exode 23, 20-22). « C’est une image qui nous touche de près, souligne le pape, car le Synode est aussi un chemin où le Seigneur met entre nos mains l’histoire, les rêves et les espérances d’un grand peuple. »

« Mais comment pouvons-nous nous mettre à l’écoute de la “voix de l’ange” ? » se demande le pape. C’est possible en s’approchant « avec respect et attention, dans la prière et à la lumière de la Parole de Dieu, de toutes les contributions recueillies au cours de ces trois années d’intense travail, de partage, de confrontation et d’effort patient de purification de l’esprit et du cœur ». « Il s’agit, poursuit-il, avec l’aide de l’Esprit Saint, d’écouter et de comprendre les voix, c’est-à-dire les idées, les attentes, les propositions, pour discerner ensemble la voix de Dieu qui parle à l’Église. »

Le pape réaffirme que cette « assemblée n’est pas une assemblée parlementaire, mais un lieu d’écoute en communion, où, comme le dit saint Grégoire le Grand, ce que quelqu’un possède partiellement en lui-même, un autre le possède complètement, et bien que certains aient des dons particuliers, tout appartient aux frères dans la “charité de l’Esprit” ».

Le pape souhaite que « chaque parole » soit « accueillie avec gratitude et simplicité, pour devenir un écho de ce que Dieu a donné au bénéfice des frères ». « Concrètement, précise-t-il, veillons à ne pas transformer nos contributions en points à défendre ou en agendas à imposer, mais offrons-les comme des dons à partager, prêts même à sacrifier ce qui est particulier, si cela peut servir à faire naître ensemble quelque chose de nouveau selon le projet de Dieu. »

Dans le cas contraire, note-t-il, « nous finirons par nous enfermer dans des dialogues de sourds, où chacun essaiera d’“apporter de l’eau à son moulin” sans écouter les autres, et surtout sans écouter la voix du Seigneur ».

Photo : www.terdav.ca

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