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Relations avec le judaïsme: le pape François salue l’anniversaire de « Nostra aetate »

Photo: © capture – vaticaninfo.com; Daughters of St. Paul, 21 oct. 2021, YouTube

Gabriel Klum

Une condamnation de l’antisémitisme

Le pape François salue l’anniversaire de la Déclaration conciliaire sur les relations de l’Église catholique avec les religions non-chrétiennes, et spécialement avec le judaïsme. Un document qui, notamment, condamne l’antisémitisme.

Le pape François a rappelé, en italien, que le document a été publié le 28 octobre 1965, après la prière de l’angélus, en la basilique Saint-Pierre, dimanche 27 octobre.

Le pape a aussi évoqué la création de la Commission pour les relations avec le judaïsme, présidée par le président du Dicastère pour la promotion de l’unité des chrétiens, aujourd’hui le cardinal suisse Kurt Koch.

« Le 22 octobre a marqué le 50e anniversaire de la création par saint Paul VI de la Commission pour les relations religieuses avec le judaïsme, et demain sera l’anniversaire de la Déclaration Nostra aetate du Concile œcuménique Vatican II », a rappelé le pape.

Il a salué ceux qui s’engagent pour « le dialogue et la paix »: « En ces temps de grande souffrance et de tension, j’encourage tous ceux qui s’engagent au niveau local en faveur du dialogue et de la paix. »

Le 28 octobre 1965, le pape Paul VI a promulgué la Déclaration conciliaire Nostra ætate, considérée comme le « texte fondateur » du dialogue avec les autres religions, rappelle la Commission pour les rapports avec le judaïsme.

« En particulier, au paragraphe 4 de la Déclaration figurent d’importantes affirmations sur la relation entre l’Église et le judaïsme », explique la même source. La première est la suivante : « Scrutant le mystère de l’Église, le saint Concile rappelle le lien qui relie spirituellement le peuple du Nouveau Testament à la lignée d’Abraham… Du fait d’un si grand patrimoine spirituel, commun aux chrétiens et aux Juifs, le saint Concile veut encourager et recommander la connaissance et l’estime mutuelles, qui naîtront surtout d’études bibliques et théologiques, ainsi que d’un dialogue fraternel ». Ces mots constituent la reconnaissance des racines juives du christianisme et de son héritage juif. Comme le déclara Jean-Paul II lors de sa visite à la synagogue de Rome, le 13 avril 1986, la religion juive n’est pas extrinsèque, mais intrinsèque au christianisme ; c’est pourquoi le christianisme a une relation unique avec le judaïsme. »

« La seconde importante affirmation concerne la condamnation de l’antisémitisme », souligne encore la Commission vaticane: « Dans la déclaration Nostra ætate, l’Église déplore « les haines, les persécutions et les manifestations d’antisémitisme, qui, quels que soient leur époque et leurs auteurs, ont été dirigées contre les Juifs ». »

« Par ailleurs, Nostra ætate n° 4, insiste la Commission, a inversé le cours d’environ deux mille ans de prédication et d’enseignement en déclarant que la responsabilité de la mort de Jésus ne saurait être attribuée à tous les Juifs. ‘Encore que des autorités juives, avec leurs partisans, aient poussé à la mort du Christ, ce qui a été commis durant sa Passion ne peut être imputé ni indistinctement à tous les Juifs vivant alors, ni aux Juifs de notre temps.’ »

« Avec Nostra ætate, conclut la Commission, le Concile Vatican II a par conséquent modifié de façon radicale la relation entre l’Église et le peuple juif et a jeté les fondements d’une approche nouvelle et positive. »

Le texte complet de Nostra aetate se trouve ici: http://www.christianunity.va/content/unitacristiani/fr/commissione-per-i-rapporti-religiosi-con-l-ebraismo/nostra-aetate-n–4/nostra-aetate-n–4.html

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