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Relations entre anglicans et catholiques: deux gestes historiques

Témoignage de Martin Warner

Gabriel Klum

Le geste de Paul VI offrant son anneau à Michael Ramsey, et la visite de la reine Elizabeth II au Vatican, ont été rappelés par Martin Warner, évêque anglican de Chichester, coprésident du « Comité anglican-catholique romain anglo-gallois » et délégué fraternel au synode. Il est intervenu jeudi 10 octobre 2024, lors d’une rencontre avec la presse au Vatican.

Il a rappelé deux étapes historiques du développement des relations : le don de son anneau épiscopal par Paul VI à l’archevêque de Canterbury Michael Ramsey, à Saint-Paul-hors-les-Murs, et la venue de la Reine Elizabeth, première souveraine britannique à effectuer une visite d’État au Vatican, sous Jean-Paul II, en 1980.

Rappelons qu’avant son geste émouvant, saint Paul VI avait confié une petite « enquête préventive » à son secrétaire, le p. Pasquale Macchi, qui avait posé la question au révérend John Andrew, alors aumônier de Michael Ramsey.

Le geste a eu lieu le 23 mars 1966, à l’extérieur de la basilique Saint-Paul-hors-les-Murs: Paul VI et le primat anglican y avaient prié ensemble et ils avaient signé une Déclaration commune historique entre les deux Églises.

Paul VI, s’approchant de Michael Ramsey, lui demanda s’il acceptait de retirer son anneau, puis il retira son propre anneau épiscopal serti d’or et de pierres, et il le glissa au doigt de l’archevêque anglican, qui, averti qu’il aurait reçu un don, n’avait cependant pas imaginé un geste public.

Michael Ramsey a gardé cet anneau au doigt, comme « un signe d’estime, d’amitié et d’unité », a expliqué le p. Macchi. Un anneau aussi porté par le successeur de Michael Ramsey, Justin Welby, lors de sa visite au Vatican en 2021.

Dans son intervention, Martin Warner a aussi témoigné de son expérience au synode, de l’atmosphère de « famille », de l’importance de ces « conversations dans l’Esprit », pour réfléchir à des « défis qui concernent tous les chrétiens » et à « comment, en obéissance au Christ, répondre aux défis ».

Martin Warner s’est dit impressionné de la « dimension de prière et de silence » du synode, qui manifeste que « l’on est sous l’autorité de Jésus-Christ » et souligne la « responsabilité devant lui envers ceux que nous servons ». L’autorité est « un don », un « service » dans « l’amour ».

Il estime que le processus synode peut être ainsi « très créatif aussi » pour les anglicans en Angleterre.

Photo : © Capture Gabriel Klum, conférence de presse du 10 octobre 2024

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