Photo : © Congreso Americano
La source de la mission, c’est la joie, la joie de la rencontre avec le Christ ressuscité, fait observer le pape François dans un message aux missionnaires américains réunis à Porto Rico à l’occasion du congrès CAM6.
Cette nouvelle lettre, après celle adressée à son envoyé spécial au congrès, le cardinal Porras Cardozo, est en date du 9 novembre 2024 et elle a été publiée, en espagnol, le 21 novembre, rapporte l’agence vaticane Fides (FB) qui traduit.
Le pape François cite ce qu’il appelle « un beau cantique » de la Liturgie des Heures : « Je t’ai vu, oui, quand j’étais enfant et que, dans l’eau, j’ai été baptisé, et que, purifié de l’ancienne culpabilité, sans voile, je pouvais te voir ». D’une telle expérience peut naître, commente le pape, la « joie qui déborde de nos cœurs »: la joie des disciples après leur rencontre avec le Ressuscité, « qui ne peut être contenue et les pousse à partir ».
Le pape insiste sur cette expérience de la présence de Dieu: « Nous ne pouvons pas donner ce que nous n’avons pas, nous ne pouvons pas exprimer ce que nous n’avons pas expérimenté, ce que nos yeux n’ont pas vu et nos mains n’ont pas touché ». C’est pourquoi « le fondement de la mission est l’expérience de Dieu, la rencontre amoureuse avec Jésus ». C’est Lui qui « nous révèle la Bonne Nouvelle, nous montre le Père ».
Le pape souligne que le congrès s’inscrit dans le cadre de l’Année de la prière, convoquée en préparation du Jubilé de 2025.
Le pape a adressé, à cette occasion une prière à la Sainte Trinité, demandant au Père, « le Dieu miséricordieux qui, en son Fils Jésus-Christ, nous a révélé la “Bonne Nouvelle” » de « répandre son amour par l’Esprit Saint et de renouveler la face de la terre ».
« Jésus, insiste le pape François, a d’abord été un missionnaire, « un prophète puissant en actes et en paroles devant Dieu et tout le peuple » (Lc 24,19): ses paroles étaient prononcées devant Dieu, son Père, dans la prière intime qui précédait toutes ses actions et ses actes étaient accomplis devant son Père dans une vie totalement livrée à sa volonté, pour témoigner du plus grand amour devant son peuple. C’est ce message que les missionnaires ont continué à traduire à toutes les époques, en tous lieux et dans toutes les langues. »
Et ceci, continue le pape François, « c’est aussi la vocation du baptisé auquel se réfère la prière : voir Dieu, le voir dans le monde, dans son frère, avoir des yeux “christifiés” et, avec eux, un regard compatissant, accueillant, miséricordieux ».
Et c’est l’Esprit Saint qui « opère en nous ce prodige et met sur nos lèvres les paroles à dire à Dieu (Rm 8,14) et aux hommes (Mt 10,19). C’est pourquoi, « dès le début de l’Église, avec Marie, les disciples au Cénacle, en assemblée, commencent par invoquer l’Esprit. Grâce à sa puissance vivifiante, nous pouvons transmettre le message dans toutes les langues, oui, parce que l’Église les parle toutes, mais surtout parce qu’elle parle toujours avec un seul langage », celui « de l’amour, compréhensible par tous les hommes, puisqu’il fait partie de leur essence même, celui d’être l’image de Dieu ».