Photo : © Diocèse de Naples – chiesadinapoli.it ; cardinal nommé Mgr Domenico Battaglia
Anita Bourdin
Le nom de l’archevêque à Naples, Mgr Domenico Battaglia, a été ajouté par le pape François aux 20 autres futurs cardinaux qui seront « créés » lors du consistoire du 7 décembre 2024 à Saint-Pierre de Rome, annonce le directeur de la Salle de presse du Saint-Siège, Matteo Bruni, ce lundi 4 novembre.
Le 12 décembre 2020, le pape l’avait nommé archevêque de Naples, pour succéder au cardinal Crescenzio Sepe, âgé de 77 ans.
Calabrais de naissance, Mgr Domenico Battaglia est né à Satriano le 20 janvier 1963, et a effectué ses études de philosophie-théologie au Séminaire régional pontifical San Pio X de Catanzaro. Ordonné prêtre le 6 février 1988, il est, de 1989 à 1992, recteur d’un séminaire de Catanzaro et membre de la commission diocésaine Justice et Paix.
Jusqu’en 1999, il a accompli différentes missions dans son diocèse d’origine de Catanzaro-Squillace: curé, directeur du bureau diocésain pour la coopération missionnaire entre les Églises, prêtre collaborateur au sanctuaire Santa Maria delle Grazie à Torre di Ruggiero, collaborateur paroissial à Montepaone Lido et administrateur de la paroisse Santa Maria di Altavilla à Satriano. À partir de 2008, il a été chanoine du chapitre de la cathédrale de Catanzaro, jusqu’en 2016.
Le 24 juin 2016, le pape François l’a nommé évêque de Cerreto Sannita-Telese-Sant’Agata de’ Goti. Il a été ordonné évêque le 3 septembre et installé le 2 octobre 2016. Il a choisi comme devise épiscopale les paroles des disciples de Jésus à l’aveugle Bartimée: “Courage, lève-toi, il t’appelle !” (Mc 10, 49).
L’archevêque, souvent appelé « Don Mimmo », est connu pour son attention aux pauvres, et en particulier les toxicomanes. De 1992 à 2016, il a été responsable du “Centre Calabrais de solidarité”, une structure liée aux Communautés thérapeutiques (FICT, fict.it) du p. Mario Picchi et dont il a été le président national de 2006 à 2015.
Ces « Communautés thérapeutiques » sont, depuis un peu plus de quarante ans, des lieux de prise en charge de personnes dépendantes aux drogues.
De 2000 à 2006, Mgr Battaglia est également vice-président d’une œuvre diocésaine de charité, la Fondation Béthanie de Catanzaro.
Dans le quotidien catholique italien Avvenire, il a dénoncé, au moment de la pandémie, « un capitalisme sauvage, qui n’a pensé qu’aux profits, a provoqué des guerres pour vendre des armes, a laissé les pauvres mourir dans l’indifférence, a rejeté les plus désespérés en quête de pain, a érigé des murs contre eux et a armé les navires des garde-côtes, a criminalisé leurs sauveteurs, a fait écrire des éditoriaux, jour après jour, contre ceux qui les défendaient – dont le Pape François -, a prêché une haine continuelle contre le « différent », a revendiqué des hommes forts, comme étant les seuls à pouvoir sauver les nations »: « Certains hommes forts sont effectivement venus, mais l’humanité n’a pas été sauvée. Au contraire, elle a plongé dans l’insécurité. »