Photo : © capture-Anita Bourdin; l’angélus, le 3 nov. 2024
Anita Bourdin
« Ce qui compte, ce ne sont pas les pratiques extérieures, (…) les sacrifices, mais la disposition du cœur par laquelle tu t’ouvres à Dieu et à tes frères dans l’amour », a rappelé le pape François à l’angélus de midi, le 3 novembre 2024.
Le pape a en effet médité, en italien, sur l’Évangile du jour, depuis la fenêtre de son bureau qui donne place Saint-Pierre, en présence de quelque 30 000 visiteurs.
« Chers frères et sœurs, bon dimanche ! », a dit le pape avant d’ajouter: « L’Évangile de la liturgie d’aujourd’hui (Mc 12, 28-34) nous parle de l’une des nombreuses discussions que Jésus a eues dans le Temple de Jérusalem L’un des scribes s’approche de lui et lui demande : « Quel est le premier de tous les commandements? » (v. 28). Jésus répond en rapprochant deux paroles fondamentales de la loi mosaïque : « Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu » et « tu aimeras ton prochain » (v. 30-31). »
Le pape a encouragé à chercher la vérité: « Par sa question, le scribe cherche « le premier » des commandements, c’est-à-dire un principe qui est à la base de tous les commandements ; les Juifs avaient beaucoup de préceptes et cherchaient la base de tous, celui qui était fondamental ; ils cherchaient à se mettre d’accord sur un [principe] fondamental, et il y avait des discussions entre eux, des discussions qui étaient bonnes parce qu’ils cherchaient la vérité. »
Il a aussi invité à se poser les bonnes questions: « Et cette question est essentielle aussi pour nous, pour notre vie et pour le chemin de notre foi. En effet, nous aussi, nous nous sentons parfois perdus dans beaucoup de choses et nous nous demandons : mais, finalement, quelle est la chose la plus importante de toutes? Où puis-je trouver le centre de ma vie, de ma foi? Jésus nous donne la réponse, en unissant ces deux commandements qui sont les principaux : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu » et « Tu aimeras ton prochain ». Et c’est un peu le cœur de notre foi. »
Comme en écho à son encyclique sur l’amour humain et divin du Cœur de Jésus, « Dilexit nos » (www.press.vatican.va/content/salastampa/it/bollettino/pubblico/2024/10/24/0820/01635.html), le pape a invité à revenir « au cœur »: « Nous avons tous besoin – nous le savons – de revenir au cœur de la vie et de la foi, parce que le cœur est « la source et la racine de toutes les autres forces et convictions » (Dilexit nos, 9). Et Jésus nous dit que la source de tout c’est l’amour, que nous ne devons jamais séparer Dieu de l’homme. Au disciple de tous les temps, le Seigneur dit : sur ton chemin, ce qui compte, ce ne sont pas les pratiques extérieures, comme les holocaustes et les sacrifices (v. 33), mais la disposition du cœur par laquelle tu t’ouvres à Dieu et à tes frères dans l’amour. «
« Frères et sœurs, nous pouvons faire beaucoup de choses, en effet, mais ne les faire que pour nous-mêmes et sans amour, et cela ne va pas ; les faire avec un cœur distrait ou avec un cœur fermé, et cela ne va pas. On doit faire toutes choses avec amour », a répété le pape François.
Comme en paraphrasant saint Jean de La Croix – « Au soir de notre vie nous serons jugés sur l’amour » -, le pape a « évoqué le jugement dernier, et il a invité à un examen de conscience quotidien sur ce point de l’amour: « Le Seigneur viendra et il nous interrogera avant tout sur l’amour : « Comment as-tu aimé? » C’est donc important de se fixer dans le cœur le commandement le plus important. Quel est-il? Aime le Seigneur ton Dieu, et aime ton prochain comme toi-même. Et chaque jour, faire notre examen de conscience et nous demander : est-ce que l’amour de Dieu et du prochain est au centre de ma vie? Ma prière à Dieu me pousse-t-elle à aller vers mes frères et sœurs et à les aimer gratuitement? Est-ce que je reconnais la présence du Seigneur dans le visage des autres? »
Le pape a confié cette intention au Cœur immaculé de Marie: « Que la Vierge Marie, qui portait la loi de Dieu imprimée dans son Cœur Immaculé, nous aide à aimer le Seigneur et nos frères. »