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Suisse : « la possibilité pour les femmes de prêcher » pourrait être débattue « parmi les évêques »

Photo: Marie-Christine Conrath; facebook.com/mariechristineconrath

La place des femmes dans l’Église, dans le contexte des orientations du Synode, a été au cœur de la rencontre du Réseau des femmes en Église suisse romande avec Mgr Charles Morerod, évêque de Lausanne, Genève et Fribourg, le 30 octobre 2024, indique cath.ch. L’évêque « a précisé au groupe quelles thématiques seraient ou non susceptibles d’être discutées au sein de la Conférence des évêques suisses (CES) ».

Selon Marie-Christine Conrath, coordinatrice du Réseau, la question du diaconat des femmes est perçue comme « trop importante pour être décidée par les conférences épiscopales ». Mgr Morerod estime qu’une telle autorisation ne pourrait venir que de Rome.

L’évêque « suppose que des questions telles que la participation des femmes et des laïcs à la liturgie, notamment la possibilité pour les femmes de prêcher, pourraient être débattues parmi les évêques », note la coordinatrice. « De même pour l’accession des femmes à la direction des communautés et des équipes pastorales. »

Mme Conrath souligne que le document final du Synode « donne clairement des signes d’espoir » : « C’est extraordinaire que le pape l’ait approuvé directement, dit-elle. Je pense que les deux points essentiels sont la réaffirmation que le baptême est le fondement de la foi chrétienne et que les baptisés ne sont pas en dessous du clergé. L’autonomie donnée aux conférences épiscopales est aussi un grand pas en avant. Mais maintenant, il faut que les évêques suisses agissent. La balle est dans leur camp. »

Parmi les craintes exprimées par les représentantes du Réseau des femmes en Église suisse romande l’une des plus grandes est celle « que l’on aille vers » des « ministères propres aux femmes », « que le diaconat ne soit finalement qu’institué et non ordonné ». « Sous couvert d’avancée, la tentation existe certainement d’encore une fois cantonner les femmes dans des rôles à part, et d’entériner ainsi l’idée que les femmes sont des êtres humains finalement différents », note Marie-Christine Conrath.

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