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Surmonter les conséquences d’un avortement: le pape reçoit le Proyecto Esperanza (texte complet)

Photo : Proyecto Esperanza Facebook

« Le mal n’a pas le dernier mot, il n’est jamais définitif », a insisté le pape en recevant en audience au Vatican le Groupe Proyecto Esperanza du Conseil épiscopal latino-américain (C.E.L.A.M.), mercredi dernier, 30 octobre 2024. Le pape s’est adressé aux participants en espagnol.

Radio Vatican explique que le Groupe Proyecto Esperanza est « un programme pastoral qui accompagne les femmes ou les hommes qui ont perdu un enfant avant sa naissance, notamment à cause d’un avortement provoqué ainsi que les personnes marquées par les conséquences post-avortement, en les aidant à reconnaître le regard miséricordieux de Dieu sur leur vie ».

« L’arrivée de chaque nouveau-né est souvent synonyme d’une joie qui nous envahit mystérieusement, et qui renouvelle l’espérance, a fait observer le pape. C’est comme si nous percevions, sans savoir l’expliquer, que chaque enfant est l’annonce de la Naissance de Bethléem. »

GK

Voici notre traduction de l’allocution du pape François:

Chers frères et sœurs,

Merci d’être venus ! Je suis heureux de vous recevoir dans cette maison de toute l’Église, pour la célébration heureuse des 25 ans de service à des personnes dont la souffrance est indescriptible.

L’arrivée de chaque nouveau-né est souvent synonyme d’une joie qui nous envahit mystérieusement, et qui renouvelle l’espérance. C’est comme si nous percevions, sans savoir l’expliquer, que chaque enfant est l’annonce de la Naissance de Bethléem.

C’est peut-être pour cette raison que le Seigneur, dans la pédagogie de son Évangile, a voulu nous faire participer à une douleur qui, parce qu’elle est l’antithèse de cette joie, nous choque de manière brutale : « On entend un cri à Rama, des gémissements et des pleurs amers : Rachel, qui pleure ses enfants, ne veut pas être consolée, parce qu’elle est restée sans eux » (Jr 31, 15).

Un auteur ancien cité par saint Thomas a interprété ce texte en disant que les premiers gémissements se rapportaient aux enfants, aux saints innocents, et que leur douleur cessait avec la mort, tandis que les pleurs amers étaient la lamentation des mères « qui se renouvelle toujours par la mémoire » (Catena Aurea, Mt 2, 17-18).

Le texte de Matthieu continue avec la fuite en Égypte, presque comme pour dire qu’un si grand mal éloigne Jésus de nous, l’empêche d’entrer dans notre maison, d’avoir une place dans notre auberge. Mais il ne faut pas perdre espoir, le mal n’a pas le dernier mot, il n’est jamais définitif. Comme l’ange dans le rêve de Joseph, Dieu nous annonce qu’après ce désert, le Seigneur reprendra possession de sa maison.

Pour beaucoup de gens, vous êtes comme cet ange et je vous en remercie vraiment. Faites confiance à la main ferme de saint Joseph pour que nos sœurs puissent rencontrer Jésus dans la désolation. Avec lui, elles parviendront au foyer chaud et sûr de Nazareth.

Que Jésus vous bénisse et que la Sainte Vierge prenne soin de vous. Et continuez à travailler, continuez.

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