Photo : P. Hugo Alaniz à Alep; © Aide à l’Église en détresse
« La ville d’Alep et les zones environnantes sont confrontées à une nouvelle escalade de la violence, avec une crise humanitaire qui s’aggrave d’heure en heure », déplore, le 29 novembre 2024, l’agence vaticane Fides (GF) qui annonce que la ville est « de nouveau assiégée par les djihadistes ».
Et se préciser: « Une attaque djihadiste d’une rare intensité, qui a débuté ces derniers jours, a fait plus de 200 morts civils et militaires des deux côtés. L’offensive, menée par des groupes djihadistes et des combattants anti-Assad, a permis la prise de dizaines de villages et la fermeture de l’autoroute entre Alep et Damas, une artère cruciale pour le transit de l’aide humanitaire et les liaisons avec le reste du pays. »
La situation – rapportent des sources locales contactées par Fides – « se détériore rapidement »: « Le bruit des mitrailleuses est également entendu dans la partie centrale de la ville, les lieux de travail restent déserts et dans de nombreuses zones il n’y a pas d’électricité depuis deux jours. Les groupes armés djihadistes ne sont qu’à 10 kilomètres du centre-ville et les victimes des affrontements augmentent d’heure en heure. »
« La population civile vit le cauchemar d’un retour au scénario de guerre qui a commencé en 2012, lorsqu’Alep était isolée et soumise à des attaques intenses ».
L’agence vaticane explique encore: « Alep a été le théâtre de l’un des affrontements les plus dévastateurs de la guerre civile syrienne. Aujourd’hui, des milliers de familles vivent à nouveau dans des conditions totalement précaires, privées d’électricité, d’eau et de nourriture. La fermeture de l’autoroute entre Alep et Damas complique encore l’arrivée des secours, tandis que les structures médicales, déjà à la limite de leurs capacités, accueillent un nombre croissant de blessés. Les hôpitaux s’efforcent de maintenir les services d’urgence opérationnels dans un environnement logistique et médical de plus en plus précaire. »
« Nous prions pour la paix. Nous avons besoin que le monde écoute notre voix. Les habitants d’Alep ont déjà trop souffert. Nous espérons que quelqu’un pourra arrêter cette spirale de destruction », a déclaré à Fides le p. Hugo Alaniz, missionnaire de l’Institut du Verbe Incarné.