Photo : © Famille chrétienne
Cette semaine, un magazine hebdomadaire français catholique Famille Chrétienne consacre sa une à la réouverture de Notre-Dame de Paris. Plusieurs images des cérémonies des 7 et 8 décembre sont publiées, en particulier sur les trois rituels exceptionnels: l’ouverture des portes, le réveil de l’orgue et la consécration du nouvel autel.
Dans son éditorial intitulé Les puissants et les humbles, le directeur de la rédaction, Antoine-Marie Izoard, souligne que « les cérémonies grandioses de la réouverture » de la cathédrale « ont universellement offert le spectacle d’une France fière de son enracinement chrétien et capable de se relever grâce au courage et au talent des hommes, les soldats du feu, d’abord, les artisans et compagnons, ensuite ».
« Le monde » a « vu le spectacle inhabituel d’un archevêque frappant avec sa crosse l’immense porte de Notre-Dame, pour demander au Christ d’y accueillir l’humanité tout entière, poursuit le directeur. Puis, le lendemain, ce même prélat se retrousser les manches pour oindre l’autel du Seigneur et inviter ses disciples à répandre la bonne odeur de l’amour de Dieu. »
Izoard s’arrête brièvement sur la présence des dirigeants des pays dans le « parterre prestigieux » pour se concentrer plutôt sur ceux qui étaient loin des caméras et de l’attention de la presse : « Le monde n’aura pas forcément aperçu les larmes de joie des croyants quand furent ouvertes les portes ou que, le lendemain, éclata l’Alléluia de Haendel en action de grâce, écrit-il. Ni même le visage rayonnant des scouts venus prêter main-forte. Les caméras étaient éteintes lorsque, avec leurs bannières, des fidèles des cent treize paroisses parisiennes, heureux privilégiés, prenaient enfin la pose au milieu de la nef illuminée pour une photo souvenir. Pas de journalistes non plus lorsqu’une centaine de personnes démunies ont partagé ensuite la table avec autant d’évêques, dans la grande nef du Collège des Bernardins, tout proche. »
Le directeur de la rédaction compare la réouverture de Notre-Dame à une « réjouissante parenthèse dans une actualité morose », à une parenthèse qui « a ouvert un chemin d’espérance » : « Les puissants ont quitté Notre-Dame, la cathédrale accueille désormais le flot des pèlerins et retrouve la Couronne d’épines, objet d’une grande vénération », écrit-il.