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Fête de la Vierge de Lorette : l’église Notre-Dame-de-Lorette dans le village de la Nation Huronne-Wendat

Photo : © Tourisme Wendake; église Notre-Dame-de-Lorette à Wendake

Le lendemain de la fête de la Vierge de Lorette (célébrée le 10 décembre), nous voulons vous faire connaître l’église Notre-Dame-de-Lorette à Wendake (Québec) qui est étroitement liée à la Nation huronne-wendat. Construite vers 1730 sur le modèle de Santa Casa de Loreto en Italie, elle abrite un petit sanctuaire dédié à la sainte Kateri Tekakwitha (1656-1680, la première autochtone d’Amérique du Nord à être canonisée) contenant une relique de la Sainte ainsi que plusieurs éléments culturels importants de la Nation huronne-wendat.

En 1650, lit-on sur le site du patrimoine culturel du Québec, la Nation huronne-wendat, « évangélisée au début du XVIIe siècle par des missionnaires récollets et jésuites quitte la péninsule qu’elle occupe entre le lac Simcoe et la baie Georgienne, au nord du lac Ontario, en raison de la guerre menée par les Iroquois. Un groupe se rend à Québec sous la direction des pères jésuites Paul Ragueneau (1608-1680) et Pierre-Joseph-Marie Chaumonot (1611-1693) ».

L’église Notre-Dame-de-Lorette « constitue un symbole important de la christianisation des Hurons-Wendats par les jésuites et de l’installation de cette communauté décimée à La Jeune-Lorette ».

L’église actuelle fut construite vers 1730, sous la direction d’un missionnaire jésuite, le père Pierre-Daniel Richer. « Le 10 juin 1862, lit-on sur une plaque explicative près de l’église, un incendie éclata dans la fabrique du papier voisine. Le feu se propagea au clocher et à une vaste partie du toit, qui furent ravagés par les flammes. Fort heureusement, on put sauver la majorité des pièces de mobilier, d’orfèvrerie et des objets liturgiques datant des débuts de la mission. Elle fut rénovée quelques années plus tard et, au début du XXe siècle, on y ajouta une chapelle latérale ainsi qu’une sacristie. »

L’église « contient un nombre important d’œuvres d’art exceptionnelles des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles qui évoquent la mission », indique le site du patrimoine culturel du Québec. « Ces œuvres rappellent les moyens utilisés par les missionnaires pour évangéliser les nations autochtones. Parmi elles figure le tabernacle du maître-autel, l’une des rares pièces de mobilier liturgique remontant au Régime français. Attribué à l’atelier des Levasseur, ce tabernacle probablement réalisé vers 1730 se distingue par son format carré et la légèreté de sa composition. De plus, la section centrale de la table de communion constitue une pièce unique en raison de ses motifs ornementaux et de son recouvrement de cuivre. Le décor compte aussi des éléments symbolisant l’histoire de la mission et de la sainte patronne du lieu, dont un relief sculpté représentant la « Casa sancta » de Lorette soulevée par deux anges, au-dessus du maître-autel, et un relief doré et polychrome représentant Notre-Dame-de-Lorette, dans la chapelle. Peu d’églises québécoises possèdent un trésor d’une telle envergure et d’une telle richesse. »

Sur le plan architectural, « l’édifice évoque certaines caractéristiques des églises paroissiales du Régime français, notamment par sa maçonnerie en pierre crépie, la simplicité de sa façade et son clocher disposé sur le faîte du toit à l’avant. Il présente un plan rectangulaire, plan dont peu d’exemples remontant au Régime français subsistent. De plus, la sacristie, qui à l’origine était vraisemblablement séparée du chœur par une cloison en bois, est maintenant placée dans une allonge en pierre adossée au chevet. Elle témoigne ainsi d’un agrandissement peu commun, les sacristies étant habituellement relogées dans un bâtiment distinct annexé au chœur ».

L’église est « entourée du presbytère, qui est adossé au chevet de la sacristie, et du cimetière, qui occupe une grande partie du terrain. »

L’église est classée immeuble patrimonial en 1957 et désignée lieu historique national en 1981.

Wendake est la seule communauté au Canada où l’on retrouve la Nation huronne-wendat, lit-on sur le site wendake.ca. « C’est le Grand Chef huron-wendat Donnacona qui a accueilli, à Stadaconé, l’explorateur français Jacques Cartier (1491-1557) lors de son périple à la recherche des Indes, dans les années 1530. »

2e photo: © vaticaninfo.com

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