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Le pape François nous rappelle que « nous sommes des êtres fragiles, mais nous savons prier: c’est notre plus grande dignité ».
Le pape a en effet publié un message sur X (Twitter) avec un hashtag #AnnéeDePrière ce vendredi 13 décembre 2024 : « Nous sommes des êtres fragiles, mais nous savons prier: c’est notre plus grande dignité. Et quand une prière est conforme au cœur de Jésus, elle accomplit des miracles. #AnnéeDePrière »
En 2020, le pape François a prononcé une série de catéchèses dédiée à la prière. Dans sa 13e catéchèse, Jésus, maître de prière, le pape cite un extrait du Catéchisme qui affirme: « Quand Jésus prie, il nous enseigne déjà à prier. » (n. 2607). Selon le pape, « de l’exemple de Jésus, nous pouvons tirer certaines caractéristiques de la prière chrétienne ».
La prière, explique-t-il, « possède un primat: elle est le premier désir de la journée, quelque chose que l’on pratique à l’aube, avant que le monde ne se réveille. Celle-ci donne une âme à ce qui autrement resterait sans souffle. Un jour vécu sans prière risque de se transformer en une expérience fastidieuse, ou ennuyeuse: tout ce qui nous arrive pourrait tourner pour nous en destin mal supporté et aveugle ».
Le pape note que les problèmes et les situations difficiles doivent être vus en lien avec Dieu : « La prière est tout d’abord écoute et rencontre avec Dieu. Alors, les problèmes de tous les jours ne deviennent pas des obstacles, mais des appels de Dieu lui-même à écouter et rencontrer celui qui est en face de nous. Les épreuves de la vie se transforment ainsi en occasions pour grandir dans la foi et dans la charité. »
En deuxième lieu, poursuit le pape François, « la prière est un art à pratiquer avec insistance. Jésus lui-même nous dit: frappez, frappez, frappez. Nous sommes tous capables de prières épisodiques, qui naissent de l’émotion d’un moment; mais Jésus nous éduque à un autre type de prière: celle qui connaît une discipline, un exercice, et qui est pratiquée dans une règle de vie. Une prière persévérante produit une transformation progressive, elle rend forts dans les périodes de tribulation, elle donne la grâce d’être soutenus par Celui qui nous aime et nous protège toujours ».
« La solitude » est « une autre caractéristique de la prière de Jésus », souligne le pape : « Celui qui prie ne s’évade pas du monde, mais privilégie les lieux déserts. Là, dans le silence, peuvent apparaître de nombreuses voix que nous cachons au plus profond de nous-mêmes: les désirs les plus cachés, les vérités que nous nous obstinons à étouffer et ainsi de suite. Et, surtout, dans le silence Dieu parle. »
Le pape affirme que « la prière nous aide à retrouver la juste dimension, dans la relation avec Dieu » : « La prière de Jésus est le lieu où l’on perçoit que tout vient de Dieu et retourne à Lui. Parfois, nous les êtres humains, nous croyons être les maîtres de tout, ou bien au contraire nous perdons toute estime de nous-mêmes, nous allons d’un côté et de l’autre. La prière nous aide à retrouver la juste dimension, dans la relation avec Dieu, notre Père, et avec toute la création. Enfin, la prière de Jésus est s’abandonner entre les mains du Père, comme Jésus au jardin des oliviers, dans cette angoisse: “Père, si c’est possible…, mais que ta volonté soit faite”. L’abandon entre les mains du Père. C’est une belle chose quand nous sommes agités, un peu préoccupés et que l’Esprit Saint nous transforme de l’intérieur et nous conduit à cet abandon entre les mains du Père: “Père, que ta volonté soit faite”. »
Le pape conclut en invitant à redécouvrir « dans l’Évangile, Jésus Christ comme maître de prière » et à se mettre » à son école » : « Je vous assure que nous trouverons la joie et la paix », dit le pape.