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Prix Fernando Rielo de Poésie mystique: Andrea Rodríguez Prat lauréate 2024 pour «Exégèse»

Photo : © Fondation Rielo

Anita Bourdin

Le 44e Prix mondial Fernando Rielo de Poésie mystique a été remis à Andrea Rodríguez Prat, professeure d’anthropologie philosophique et d’éthique à l’Université Internationale de Catalogne, pour son recueil « Exégèse », indique un communiqué de la Fondation Fernando Rielo (www.rielo.org ). La cérémonie a été présidée, jeudi 12 décembre 2024, à l’Université CEU San Pablo, par le cardinal Carlos Osoro Sierra, archevêque émérite de Madrid (Espagne).

Ce Prix mondial de poésie mystique a été créé par Fernando Rielo en 1981 « afin de promouvoir la poésie mystique et de faire connaître les poètes qui allient une profonde spiritualité à une expression littéraire authentique ».

Les membres du jury ont évoqué la genèse du Prix et la conception de la poésie mystique selon son fondateur Fernando Rielo, mais aussi les 11 œuvres présélectionnées parmi 312 recueils provenant de 32 pays.

Le père Luis Casasús, président de la Fondation Fernando Rielo et président du Jury, a invité à réfléchir « la poésie mystique dans le monde d’aujourd’hui » et sur « son réel besoin à notre époque ». Il s’est demandé « en quoi consiste véritablement la poésie, pourquoi elle est si nécessaire aujourd’hui » et il a « encouragé l’auditoire à écouter, lire et même écrire de la poésie », en guise de « véritable thérapie pour le cœur inquiet qui veut reposer dans la véritable, authentique et infinie poésie ».

Andrea Rodríguez Prat, née à Barcelone en 1988, est titulaire d’un doctorat en sciences humaines et elle dirige également l’Institut Culture et Pensée, responsable de la formation humaniste au sein de l’Université de Catalogne. Chercheuse de la Chaire WeCare : Porter attention à la fin de vie, elle publie dans le domaine des soins palliatifs et des expériences de fin de vie. L’auteure reconnaît que d’aussi loin qu’elle se souvienne, « la littérature et en particulier la poésie ont toujours été une passion ».

Comme son titre, « Exégèse », l’indique, l’œuvre développe une « exégèse poétique du temps et de l’espace ». La poétesse y cherche « la clé d’un mystère : celui d’une créature qui, appelée à être lumière, se sait plongée dans les ténèbres ». Andrea Rodríguez Prat explore cet antagonisme : « grâce et chute, lumière et ombres, éternité et instant ». Et dans cette tentative, son recueil convoque des lieux bibliques dans lesquels elle recrée une expérience troublée : « le paradis dont elle constate la perte, le désert incitatif, la Sion terrestre, le puits de Jacob… L’aboutissement du voyage ouvre à l’espérance d’un nouveau paradis où ciel et terre sont réconciliés, paradis que le « je » lyrique concrétise dans l’union avec Dieu ».

Le temps de voler, de María Jesús Rosales Palencia (Ciudad Real, Espagne), a obtenu la mention honorable à l’unanimité du jury. L’événement s’est conclu par un récital de poèmes extraits de Dolor entre cristales, de Fernando Rielo, et mis en musique par César García-Rincón de Castro, qui a accompagné à la guitare le baryton José Robledano Cabrera.

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