Photo : © Fondation Barry
Le portail catholique suisse cath.ch salue le 20e anniversaire de la Fondation Barry (crée en janvier 2005) qui « a repris le chenil et l’élevage des célèbres chiens de la congrégation des chanoines du Grand-Saint-Bernard ». La Fondation a « pour mission de garantir la présence des chiens dans leur lieu d’origine, durant l’été, au col du Grand-St-Bernard, et d’assurer la conservation et la mise en valeur d’objets liés à l’histoire des chiens, du col et de l’Hospice du Grand-St-Bernard », lit-on.
La Fondation porte le nom du plus célèbre des chiens de sauvetage du Grand-St-Bernard, Barry Ier, qui a vécu à l’Hospice de 1800 à 1812. À lui seul, il a sauvé plus de 40 personnes. « En 1812, âgé et à bout de forces, Barry Ier fut envoyé à Berne par le prieur de l’Hospice, pour y vivre sa retraite entouré de soins jusqu’à sa mort en 1814 », lit-on sur le site de la Fondation. « La Fondation Barry s’est baptisée de la sorte en hommage à Barry Ier. De plus, au sein de l’élevage, en sa mémoire, son nom est traditionnellement attribué au plus beau mâle de la meute. »
L’Hospice du Grand-St-Bernard est fondé en 1050 par saint Bernard de Montjoux (de Mont-Joux, d’Aoste ou du Mont-Blanc, né vers 1020 – mort vers1081 ou 1086), archidiacre d’Aoste, « pour accueillir et protéger les nombreux voyageurs » qui empruntaient le col du Mont-Joux, dans les Alpes. « Situé à 2 473 mètres d’altitude, recouvert de neige sept mois par an, le passage du Mont-Joux était depuis toujours la hantise des voyageurs qui ne pouvaient choisir d’autres routes. »
Dans la biographie de saint Bernard de Menthon, publiée par les chanoines du Grand-St-Bernard, est décrite son « initiative originale et audacieuse » ainsi que sa compassion envers les voyageurs exposés aux divers dangers durant leur chemin : « Outre les fatigues épuisantes du voyage et les périls de la montagne, il leur arrivait de tomber aux mains de brigands qui les dépouillaient et les laissaient à demi-morts. Touché de compassion, saint Bernard construisit au sommet de cette traversée des Alpes une maison hospitalière ouverte à tous les voyageurs. Il y établit une communauté – devenue bientôt une communauté de chanoines réguliers – vouée à la louange divine et au service du prochain, de telle sorte que jusque sur ces hauteurs ‘le Christ fût adoré et nourri’. »
Les chiens Saint-Bernard
« La présence des chiens Saint-Bernard à l’Hospice du Grand-St-Bernard est attestée par des documents datant de 1695 et par une note dans les actes de l’Hospice de l’an 1707 », lit-on. Les chiens accompagnaient souvent « les religieux dans leurs expéditions à la recherche des voyageurs égarés dans la neige ». « Les chroniques publiées dans de nombreuses langues sur la manière dont ces chiens avaient sauvé un grand nombre de vies humaines de la mort blanche, et les récits des soldats qui, en 1800, franchirent le col avec l’armée de Bonaparte répandirent au XIXe siècle la renommée du Saint-Bernard partout en Europe. »
Les ancêtres directs des chiens Saint-Bernard sont les grands chiens de ferme offerts à l’Hospice par les familles des cantons de Vaud et du Valais. Grâce à un élevage systématique, la race actuelle fut créée. En 1867, Heinrich Schumacher, habitant Holligen près de Berne, établit des documents généalogiques pour ses chiens.
Le livre suisse des origines est ouvert en février 1884 et le premier à y être inscrit est un saint-bernard nommé Léon. Le saint-bernard est reconnu comme race d’origine suisse et son standard adopté lors d’un congrès international de cynologie en juin 1887.