Photo : © Conférence des évêques de France; colloque du 16 janvier 2025
Gabriel Klum
Une laïcité qui « garantit la liberté de culte »: c’est le constat d’un colloque qui s’est tenu le 16 janvier 2025 au siège du Ministère français des Affaires étrangères, le Quai d’Orsay, à Paris, indique un communiqué des évêques de France.
« Continuité et actualité de l’accord Poincaré-Cerretti de 1924 », c’était le thème de ce colloque auquel ont participé M. Jean-Noël Barrot, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’État du Saint-Siège, le nonce apostolique – ambassadeur du Saint-Siège à Paris – , Mgr Celestino Migliore, et le président de la Conférence des évêques de France, Mgr Éric de Moulins-Beaufort.
Il s’agissait de commémorer le centenaire de l’accord international des 10 et 17 janvier 1924 sur le statut de l’Église catholique en France, par un échange de lettres entre le président du Conseil de l’époque, Raymond Poincaré, et le nonce en France, Mgr Bonaventura Cerretti.
Cet accord a en effet donné un statut juridique à l’Église catholique en France tenant compte du contexte nouveau créé par la loi de séparation des Églises et de l’État de 1905.
Selon la même source, « les interventions du ministre, Monsieur Jean-Noël Barrot, du Cardinal Pietro Parolin, Secrétaire d’État du Saint-Siège, et la conclusion du Président de la Conférence des évêques de France, Monseigneur Éric de Moulins-Beaufort, ont souligné que le régime des cultes en France se caractérise ainsi par sa capacité à prendre en compte leur diversité et leurs spécificités et ce, dans le cadre de la laïcité qui garantit la liberté de culte. »
Le contexte historique a été évoqué par des experts: « Les communications académiques des Professeurs Philippe Portier, de l’École pratique des hautes études (EPHE), et Yves Gaudemet, de l’Institut de France, ont permis d’expliquer la dynamique historique et la portée juridique de cet accord qui a permis de résoudre un long différend entre l’Église catholique et la République dans un esprit à la fois conforme à la laïcité et respectueux des spécificités de l’organisation du culte catholique. » Depuis l’accord, des mises à jour sont intervenues: « L’actualité de cet accord vient d’être réaffirmée à la suite de la réforme de la loi de 1905 intervenue en 2021, avec la promulgation de la loi confortant le respect des principes de la République, via un nouvel échange de lettres entre le Saint-Siège, représenté par le Nonce apostolique, Monseigneur Celestino Migliore, et la France sous la signature de la Première ministre d’alors, Madame Élisabeth Borne. »