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RDC: le pape François appelle à la «cessation des hostilités»

Photo : © Vatican Media; audience générale, le 29 jan. 2025

Anita Bourdin

Le pape François appelle à la « cessation des hostilités » en République démocratique du Congo, après les combats meurtriers qui ont eu lieu dans l’Est du pays, à Goma, dû à un assaut des forces rebelles du « Mouvement du 23 mars » (M23) appuyées par le Rwanda, le 28 janvier 2025.

Au terme de l’audience générale de ce mercredi 29 janvier 2025, en la salle Paul VI du Vatican, le pape François a avoué sa « préoccupation » pour « l’aggravation de la situation sécuritaire en République démocratique du Congo ».

« J’exhorte toutes les parties en conflit de s’engager pour la cessation des hostilités et pour la sauvegarde de la population civile de Goma et des autres zones affectées par les opérations militaires », a dit le pape François en italien.

Mais le pape a aussi évoqué la situation à Kinshasa ou différentes ambassades ont été attaquées: « Je suis également avec appréhension ce qui se passe dans la capitale, Kinshasa, en espérant que toutes les formes de violence contre les personnes et leurs biens cesseront le plus rapidement possible. »

Il en appelle aux autorités internationales pour assurer une médiation pacifique: « Tout en priant pour le rétablissement rapide de la paix et de la sécurité, j’appelle les autorités locales et la communauté internationale à tout mettre en œuvre pour résoudre la situation conflictuelle par des moyens pacifiques. »

Selon la Croix Rouge, ces attaques ont provoqué le déplacement de milliers de personnes et fait courir le risque d’un désastre humanitaire: la zone a subi des décennies de conflits.

Le « M23 » est composé d’anciens rebelles du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) intégrés dans l’armée congolaise après un accord de paix signé le 23 mars 2009 avec Kinshasa. Ils se sont mutinés en avril 2012, considérant que le gouvernement congolais ne respectait pas les modalités de l’accord. Ils ont pris le nom de « Mouvement du 23 mars », en référence à l’accord de paix, le 6 mai 2012.

En juin 2024, un rapport de l’ONU estimait qu’entre 3 000 et 4 000 soldats rwandais étaient présents sur le sol congolais et que le Rwanda violait « la souveraineté de la RDC par l’envoi de troupes dans le Nord-Kivu », et par la « prise de commande des opérations du M23 par les troupes rwandaises ».

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