Photo: © capture – vaticaninfo.com; KTO TV
À l’occasion de la Semaine pour l’unité des chrétiens (18-25 janvier), P. Michel Fédou sj – théologien, lauréat du prix Ratzinger (2022) et co-titulaire de la chaire de théologie œcuménique des Facultés Loyola Paris – invite à prier « pour qu’il nous soit donné d’être davantage unis à Jésus ». Et il explique : « Jésus nous dit dans l’Évangile : ‘Hors de moi, vous ne pouvez rien faire.’ Ainsi, comme chrétiens de divers églises et confessions, plus nous serons unis au Christ, plus il nous sera donné de progresser vers la communion ecclésiale, vers l’unité telle que Dieu la désire et par les chemins qu’Il désire. »
Dans la newsletter n.125, des Jésuites d’Europe occidentale publient les réflexions sur le verset « Demeurez en moi comme je demeure en vous » (Jn 15, 4) du P. Fédou sj, qui est aussi lauréat du prix du Cardinal Grente de l’Académie française (2023), professeur de théologie dogmatique, membre du Comité mixte de dialogue théologique catholique-orthodoxe en France.
P. Fédou sj a été interviewé à ce sujet par la télévision catholique KTO, en 2021.
Le jésuite explique qu’il « faut replacer ce verset ( de l’Évangile de saint Jean – ndlr) dans son contexte ». Et le voici : « Jésus vient de dire à ses disciples : « Je suis la vigne et mon père est le vigneron ». Et il dira plus loin : « Vous êtes des sarments » (chapitre 15 de l’Évangile de Jean). C’est une question de maturation, selon le père Fédou : pour que les raisons puissent être murs, il faut qu’ils soient vraiment unis à la vigne qu’est Jésus-Christ. Ainsi, il faut que les disciples « soient le plus unis à Jésus. »
Ce verset, poursuit le théologien, invite les chrétiens « à se ressourcer toujours plus » dans « la foi en Jésus-Christ », de « découvrir comment l’approfondissement dans leur foi en Jésus-Christ et leur union en Jésus-Christ, peut les aider à surmonter les divergences qui existent encore entre eux. »
P. Fédou affirme que « la vie intérieure » qui « passe par la prière » et « qui nous permet de progresser dans une vraie familiarité avec Jésus », « nous dispose » aussi « à être accueillants aux autres et pouvoir nous donner à eux ». « La vie intérieure, ajoute-t-il, nous rend également capables de nous retourner vers ce que l’on a vécu, pour pouvoir reconnaître quel esprit nous a habité. Pouvoir relire une journée ou une semaine, pour découvrir comment nous avons été inspirés par l’Esprit de Jésus, ou non. »
Il insiste disant que « notre vie intérieure est le foyer de notre vie, de notre pensée et de notre action. C’est à partir de ce centre que nous pouvons, à travers tout ce que nous faisons et subissons, être davantage disciples de Jésus. »