Photo : © 2025 Santuario di Pompei; la Vierge de Pompéi
Anita Bourdin
Le pape François, toujours hospitalisé, a annoncé un consistoire pour décider des prochaines canonisations, a annoncé le Vatican, mardi, 25 février 2025, sans préciser la date, qui dépendra de la santé du pape. Deux laïcs, d’Italie et du Venezuela, seront bientôt canonisés.
Le pape, indique le communiqué du Vatican, a approuvé les votes favorables des cardinaux et des évêques membres du Dicastère pour les causes des saints en vue de la canonisation de deux bienheureux:
– José Gregorio Hernández Cisneros, laïc catholique vénézuélien, « Médecin des pauvres », né à Isnotu (Venezuela) le 26 octobre 1864 et mort à Caracas (Venezuela), le 29 juin 1919;
– Bartolo Longo, laïc catholique italien, né à Latiano (Italie) le 10 février 1841 et mort à Pompéi (Italie) le 5 octobre 1926, apôtre du rosaire, fondateur de la nouvelle ville de Pompéi et à l’origine de la fameuse « Supplique » à Notre Dame du Rosaire de Pompéi (1883), que l’on prie chaque année le 8 mai et le premier dimanche d’octobre (cf. Ci-dessous). Saint Jean-Paul II le cite dans sa lettre sur le Rosaire (https://www.vatican.va/content/john-paul-ii/fr/apost_letters/2002/documents/hf_jp-ii_apl_20021016_rosarium-virginis-mariae.html ).
En même temps, toujours à l’occasion d’une visite du cardinal secrétaire d’État Pietro Parolin, et du substitut de la Secrétairerie d’État, Mgr Edgar Peña Parra – lui-même du Venezuela – , le pape François a approuvé la publication de 5 décrets du Dicastère pour les causes des saints, deux concernant « l’offrande de la vie » de deux « serviteurs de Dieu », un laïc italien et un prêtre des États-Unis, et trois concernant les « vertus héroïques » de deux prêtres diocésains, un Espagnol, un Italien, et d’une laïque polonaise. Tous sont morts au XXe siècle.
Rappelons que « l’offrande de la vie » est une nouvelle voie reconnue par le pape François pour une éventuelle béatification, distincte des itinéraires fondés sur le martyre ou sur le caractère « héroïque » des vertus humaines et chrétiennes d’un baptisé.
Cette troisième voie a été reconnue par le pape François, en 2017, pour l’éventuelle béatification de baptisés « qui, suivant de plus près les traces et les enseignements du Seigneur Jésus, ont volontairement et librement offert leur vie pour les autres et ont persévéré dans cette détermination jusqu’à la mort ».
Après les décrets d’« offrande de la vie » ou attestant de leurs vertus héroïques, les « serviteurs de Dieu » sont appelés désormais « vénérables ». Il faudra la reconnaissance d’un miracle pour leur béatification éventuelle, un autre, postérieur, pour leur éventuelle canonisation.
Le pape inaugure ce type de reconnaissance par deux cas, ce 25 février 2025:
– un prêtre diocésain des États-Unis devenu aumônier militaire pendant la Seconde Guerre mondiale, Emil Joseph Kapaun (20 avril 1916 – 23 mai 1951), né à Pilsen (Kansas) et décédé dans le camp de prisonniers de Pyokton (Corée du Nord), de malnutrition et d’une pneumonie. Sa dépouille ayant été identifiée, il repose maintenant dans son État d’origine, le Kansas, à Wichita. Des miracles dus à son intercession pourraient être reconnus.
– le jeune carabinier italien, héroïque, Salvo D’Acquisto, fidèle laïc, né à Naples le 15 octobre 1920 et décédé à Palidoro (Italie) le 23 septembre 1943 (cf. https://vaticaninfo.com/2025/02/une-offrande-de-la-vie-progres-de-la-cause-de-beatification-de-salvo-dacquisto/ ).
Le pape approuve aussi la reconnaissance des vertus humaines et chrétiennes « héroïques » de trois baptisés, ce qui ouvre la porte à leur béatification. Il s’agit de:
– Miguel Maura y Montaner, prêtre diocésain espagnol et fondateur des sœurs zélatrices du culte eucharistique, né le 6 septembre 1843 à Palma de Majorque (Espagne) où il est mort le 19 septembre 1915;
– Didaco Bessi, prêtre diocésain italien, fondateur des sœurs dominicaines de Sainte-Marie du Rosaire, né le 5 février 1856 à Iolo (Italie), où il est mort le 25 mai 1919;
– Cunégonde Siwiec, laïque catholique, née le 28 mai 1876 à Stryszawa-Siwcówka (Pologne) où elle est morte le 27 juin 1955.
L’annonce d’un prochain consistoire n’a pas manqué de susciter quelque émotion, au moment où la santé du pape, préoccupante, laisse penser qu’il ne pourra plus, quand il sera remis, soutenir le même rythme d’activités qu’auparavant. Or, on se souvient que le pape Benoît XVI avait annoncé sa démission, le 11 février 2013, au cours d’un consistoire ordinaire pour des causes de canonisation.
Supplique à la Vierge de Pompéi, composée par Bartolo Longo
Au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit. Amen.
Ô Auguste Reine des Victoires, ô Souveraine du Ciel et de la Terre, dont le nom fait réjouir les cieux et trembler les abysses, ô Reine glorieuse du Rosaire, nous, vos fils dévots, réunis dans votre Temple de Pompéi en ce jour solennel, nous épanchons les affections de notre cœur et avec une confiance toute filiale, nous vous exposons nos misères.
Du Trône de clémence où vous êtes assise en Reine, posez, ô Marie, votre regard plein de pitié sur nous, sur nos familles, sur l’Italie, sur l’Europe, sur le monde, ayez compassion des tourments et des souffrances qui attristent notre vie.
Voyez, ô Mère, combien de danger dans l’âme et dans le corps, combien de malheurs et de détresses nous sommes obligés à affronter.
Ô Mère, implorez pour nous la miséricorde de votre divin Fils et gagnez, par la clémence, le cœur des pécheurs.
Ce sont nos frères et vos fils qui coûtent tant de sang à votre doux Jésus et qui attristent son Cœur très sensible. Montrez à tous que vous êtes, ô Reine de paix et de pardon.
Je vous salue Marie.
Il est vrai que nous, en premiers, bien que nous soyons vos fils, par nos péchés, nous crucifions de nouveau le cœur de Jésus et nous transperçons de nouveau votre Cœur.
Nous le confessons : nous méritons les plus durs châtiments, mais vous, rappelez-vous que sur Golgotha, vous avez recueilli, avec le Sang divin, le testament du Rédempteur moribond qui vous a désigné comme notre mère, Mère des pécheurs.
Comme notre Mère, vous êtes donc notre Avocate, notre espérance. Et nous, en gémissant, nous étendons nos mains suppliantes vers vous, et crions : Miséricorde !
Ô Mère de bonté, ayez pitié de nous, de nos âmes, de nos familles, de nos parents, de nos amis, de nos défunts, et surtout de nos ennemis et de ceux qui se disent chrétiens et qui pourtant offensent le doux Cœur de votre Fils.
Nous vous implorons aujourd’hui avec pitié pour les Nations en plein troubles, pour toute l’Europe, pour tout le monde afin que repenti, il se tourne à votre Cœur.
Miséricorde pour tous, ô Mère de Miséricorde !
Je vous salue Marie.
Daignez, avec indulgence, ô Marie, nous exaucer ! Jésus a remis dans vos mains les trésors de ses grâces et de ses miséricordes. Vous êtes assise, couronnée Reine, à la droite de votre Fils, resplendissante de gloire immortelle sur tous les Chœurs des Anges.
Votre domination s’étend sur toute l’étendue des cieux et le terre et toues les créatures vous sont soumises. Vous êtes toute-puissante par la grâce et vous pouvez donc nous aider.
Et si vous ne vouliez pas nous aider, parce que nous sommes des fils ingrats et que nous méritions pas votre protection, nous ne saurions à qui nous adresser. Votre cœur de Mère ne vous permettra pas de voir, nous, vos fils, perdus.
L’Enfant que nous voyons sur vos genoux et la couronne mystique que nous admirons dans votre main, nous inspirent confiance que nous serons exaucés.
Et nous, nous avons pleine confiance en vous, nous nous abandonnons comme de faibles fils entre les bras de la plus tendre des mères, et, aujourd’hui même, nous attendons les grâces si désirées.
Je vous salue Marie.
Demandons la bénédiction de Marie
Une dernière grâce, nous vous demandons maintenant ô Reine, et vous ne pouvez pas nous la refuser (en ce jour solennel). Accordez-nous, à tous, votre amour fidèle d’une façon spéciale, votre bénédiction maternelle.
Nous ne nous détacherons pas de vous, jusqu’à ce que vous nous ayez bénis.
En ce moment, bénissez, ô Marie, le Souverain Pontife.
Aux splendeurs antiques de votre Couronne, aux triomphes de votre Rosaire, pour lesquels vous êtes appelée Reine des Victoires, ajoutez encore ceci, ô Mère : accordez le triomphe à la religion et la paix à l’Humanité.
Bénissez nos Évêques, nos prêtres et particulièrement tous ceux qui se dévouent pour votre Sanctuaire. Bénissez enfin tous les associés au Temple de Pompéi et ceux qui entretiennent et favorisent la dévotion du Saint Rosaire.
Ô Rosaire béni de Marie, douce Chaîne qui nous renoue à Dieu, lien d’amour qui nous unit aux Anges.
Tour de salut contre les assauts de l’enfer. Port sûr dans un naufrage général, nous ne vous lâcherons jamais plus.
Vous serez votre réconfort au moment de l’agonie, à vous le dernier baiser de la vie qui s’éteint. Et le dernier mot sur nos lèvres sera votre nom très doux, ô Reine du Rosaire de Pompéi, ô notre Mère très ! chère, ô Refuge de pécheurs, ô Souveraine Consolatrice des affligés.
Soyez partout bénie, aujourd’hui et toujours, sur la terre comme au ciel. Amen.
Salut, ô Reine !