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Message du pape : «la grandeur de notre vie» dépend «du fruit que nous portons» 

Photo: © RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Thierry Le Mage; Rembrandt, Parabole des talents

Le pape François souligne que « la grandeur de notre vie ne dépend pas de ce que nous mettons de côté, mais du fruit que nous portons ».

Il a publié un message à ce sujet sur sa page @Pontifex_fr sur le réseau social X (anciennement Twitter) ce jeudi 13 février 2025.

Le pape a en effet écrit : « Le bien, s’il n’est pas investi, se perd; parce que la grandeur de notre vie ne dépend pas de ce que nous mettons de côté, mais du fruit que nous portons. »

Cette phrase est tirée de l’homélie du pape François prononcée le 15 novembre 2020, lors de la Journée mondiale des pauvres. Dans cette homélie le pape réfléchit sur la parabole des talents (Évangile de saint Matthieu, 25 :14-30).

Le pape explique qu’« au centre de la parabole : c’est l’œuvre des serviteurs, c’est-à-dire le service ». Selon le pape, le service « donne sens » à chaque vie : « Le service est aussi notre œuvre, ce qui fait fructifier les talents et donne sens à la vie : En effet, celui qui ne vit pas pour servir ne sert pas sa vie. Nous devons le répéter, le répéter souvent : celui qui ne vit pas pour servir ne sert pas sa vie. Nous devons le méditer : celui qui ne vit pas pour servir ne sert pas sa vie. »

Le pape souligne que « dans l’Évangile, les bons serviteurs sont ceux qui risquent », ceux qui « ne sont pas circonspects et méfiants », ceux qui « ne conservent pas ce qu’ils ont reçu, mais l’utilisent ». Le pape note que beaucoup de gens « passent leur vie seulement à accumuler, pensant à leur bien-être plutôt qu’à faire du bien ». « Mais comme elle est vide une vie qui poursuit les besoins, sans regarder qui a besoin ! » s’exclame le pape avant de résumer : « Si nous avons des dons, c’est pour être, nous, des dons pour les autres. »

Le pape François rappelle qu’« à la fin de la vie, la réalité sera dévoilée : la fiction du monde selon laquelle le succès, le pouvoir et l’argent donnent sens à l’existence, déclinera, pendant que l’amour, celui que nous avons donné, émergera comme la vraie richesse. Tout cela tombera, alors que l’amour se révélera ».

Il souligne également « que les serviteurs qui investissent, qui risquent, par quatre fois sont appelés ‘fidèles’ (vv. 21.23) ». « Pour l’Évangile, poursuit-il, il n’y a pas de fidélité sans risque. » Et il cite un dialogue imaginaire : “Mais, mon Père, être chrétien cela signifie-t-il risquer ?” – “Oui, mon cher, risquer. Si tu ne risques pas, tu finiras comme le troisième [serviteur] : en enterrant tes capacités, tes richesses spirituelles, matérielles, tout”. Risquer : il n’y a pas de fidélité sans risque.  Être fidèles à Dieu c’est dépenser sa vie, c’est laisser bouleverser ses plans par le service. “J’ai ce projet, mais si je sers”… Permet que le projet soit bouleversé, et toi, sers. »

Pour le pape, « c’est triste quand un chrétien joue sur la défensive, en s’attachant seulement à l’observance des règles et au respect des commandements ». Il dit que ces chrétiens « finissent en momies » : « Ces chrétiens “mesurés” qui ne font jamais un pas en dehors des règles, jamais, parce qu’ils ont peur du risque. Et ceux-ci, permettez-moi l’image, ceux qui prennent soin d’eux de cette manière, au point de ne jamais risquer, ceux-là commencent dans leur vie un processus de momification de l’âme, et finissent en momies. »

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