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France : la journée annuelle de prière pour les victimes de violence dans l’Église

Photo : © Amnesty International

La journée annuelle de mémoire et de prière, célébrée le troisième vendredi de Carême, a lieu cette année le vendredi 28 mars, indique le site de l’Église catholique en France. La journée a été voulue par les évêques de France à l’issue de l’Assemblée plénière de mars 2021.

« Les diocèses et paroisses sont invités à organiser, avec les fidèles, un ou plusieurs temps forts autour de la mémoire et de la prière pour toutes les personnes victimes », lit-on dans un communiqué. Le but de ces moments forts est de « faire prendre conscience à tous de la nécessité de prévenir et d’agir pour éviter toutes les situations pastorales et humaines qui peuvent conduire à toutes formes d’abus sur les plus fragiles ».

À Paris, le 28 mars, à 18h, Mgr Emmanuel Tois, évêque auxiliaire de Paris, en charge de la prévention et de la gestion des abus pour le diocèse de Paris, célébrera une messe à Notre-Dame de Paris, indique le site du diocèse de Paris.

Instance nationale indépendante de reconnaissance et de réparation

L’Instance nationale indépendante de reconnaissance et de réparation (INIRR) est une instance créée en novembre 2021 pour la réparation des violences sexuelles sur mineurs commises par des membres des diocèses de la conférence des évêques de France.

Le 25 mars dernier, à Paris, le troisième rapport d’activité de l’INIRR a été rendu public, indique le site de l’organisation. « Plusieurs personnes victimes étaient présentes pour témoigner auprès des journalistes. »

Par ce rendez-vous annuel, lit-on, « l’INIRR contribue à améliorer la connaissance des violences sexuelles subies dans l’enfance et leurs conséquences à l’âge adulte, ainsi que celle des réponses qu’il est possible d’apporter en cohérence et collectivement. Les révélations récentes montrent que des réponses durables et solides sont toujours à construire ».

En trois ans, 1580 personnes se sont adressées à l’INIRR et 1235 personnes ont été accompagnées, majoritairement des hommes (à 66%) et dont la moyenne d’âge est de 61 ans, indique Vatican News.

Les demandes ont été très nombreuses la première année (1136 en 2022) et leur nombre est en augmentation ces « derniers mois en raison du retentissement médiatique en France des violences commises au sein du lycée Notre-Dame de Bétharram, mais aussi des révélations concernant l’abbé Pierre ». « Il faut continuer à en parler », affirme Marie Derain de Vaucresson, la présidente de l’INIRR.

En ce qui concerne la reconnaissance des responsabilités, elle témoigne : « On voit des évêques très engagés, mais je ne peux pas dire que c’est l’ensemble des évêques, ni même que c’est l’ensemble de l’Église », d’où la nécessité, estime-t-elle, que l’INIRR poursuive son action.

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