Photo : © Église catholique en Algérie
Dans son message de Carême 2025, le pape François souligne que « Dieu nous demande » « de dépasser la tentation de nous ancrer dans notre autoréférentialité et de nous préoccuper seulement de nos propres besoins ». « Demandons-nous devant le Seigneur » « si nous avons une attitude d’accueil, avec des gestes concrets envers ceux qui nous approchent et ceux qui sont loin », écrit le pape.
Voici un bel exemple du travail caritatif de religieuses algériennes dans le diocèse de Laghouat-Ghardaïa, en Algérie, qui couvre tout le désert du Sahara. Depuis quelques années, une dizaine de sœurs « réparties dans quatre localités, tente de répondre aux besoins d’enfants vivant avec un handicap et d’accompagner leurs parents », lit-on sur le site de l’Église catholique en Algérie. « Leur engagement repose sur des gestes simples, animés par un amour profond et une attention particulière aux plus petits. »
La coordinatrice diocésaine, Sr. Bernadette Djekoye, explique qu’il s’agit d’enfants présentant des symptômes de l’IMC (infirmité motrice cérébrale), d’enfants autistes et trisomiques ainsi que de « quelques personnes âgées ayant besoin de rééducation fonctionnelle ».
Les activités pour les enfants malades « sont organisées sur cinq jours par semaine dans chacune des localités, selon la disponibilité des Sœurs et des parents » : « Les enfants sont orientés vers les Sœurs soit par leur médecin traitant, soit par le bouche-à-oreille entre familles, raconte Sr. Bernadette. Les Sœurs tentent, dans la mesure du possible, d’offrir des soins supplémentaires de rééducation fonctionnelle aux enfants qui ne peuvent pas toujours se déplacer hors de leur wilaya pour un suivi régulier. Certains bénéficient d’un bandage pour pied bot et d’un matériel orthopédique, parfois fabriqué localement ou ajusté par les Sœurs pour mieux l’adapter à l’enfant. »
En ce qui concerne les enfants autistes, ils « sont accompagnés à travers des activités extrascolaires en lien avec leurs centres d’intérêt et compétences : communication par échange d’images, musique, art, sport, travaux manuels, jeux de société, etc ».
Selon les paroles de la coordinatrice diocésaine, les enfants atteints de trisomie 21 « sont suivis avec patience et dévouement, dans le but de développer leurs habiletés motrices globales (s’asseoir, marcher, courir) et fines (dessin, écriture, peinture) ». « Un accent particulier est mis sur le développement de leur langage et de leur autonomie à travers des activités ludiques et manuelles », précise-t-elle.
Les sœurs accompagnent également les parents des enfants malades. Elles « accueillent et écoutent les parents, leur offrent des conseils et les encouragent »; « elles leur apprennent comment aider leur enfant au quotidien et les incitent à consulter un médecin en cas de besoin »; « elles proposent des soins de rééducation fonctionnelle, conçoivent du matériel adapté en collaboration avec les médecins, et assurent un suivi éducatif »; des rencontres sous forme de « groupes de parole » sont « organisées pour permettre aux parents d’échanger librement sur leurs expériences, de s’encourager et de se soutenir mutuellement ».
Sœur Bernadette souligne que « chaque signe d’amélioration, de guérison ou de changement positif chez un enfant » « comble de joie » les religieuses : « Nous ne pouvons que dire : « El-hamdullilah ! » (Dieu merci!)