Photo : © Vatican Media; Florence, 2015, lors d’un repas avec des personnes défavorisées
Une quarantaine de personnes – les pauvres, les sans-abri, les prisonniers, les personnes transgenres, les migrants – seront présentes sur les marches menant à la basilique papale de Sainte Marie Majeure le samedi 26 avril pour dire « au revoir » au pape François, indique Vatican News en italien citant un communiqué du Saint-Siège à ce sujet. « Tout le monde aura une rose blanche à la main. »
On lit dans le communiqué : « ‘Les pauvres ont une place spéciale dans le cœur de Dieu.’ Ainsi en est-il également dans le cœur et dans le Magistère du Saint-Père, qui avait choisi le nom de François pour ne jamais les oublier. C’est pour cette raison qu’un groupe de personnes pauvres et nécessiteuses sera présent sur les marches menant à la Basilique Papale de Santa Maria Maggiore pour rendre un dernier hommage au Pape François avant l’enterrement de son cercueil. »
Mgr Benoni Ambarus, secrétaire de la Commission pour les migrations de la Conférence des évêques italiens (CEI) et délégué pour le domaine de la charité, a fourni plus de détails sur cet événement aux médias du Vatican. Cet évêque était aux côtés du pape François lors de l’ouverture, le 26 décembre dernier, de la Porte Sainte dans la prison de Rebibbia.
Mgr Ambarus explique les raisons de la présence des personnes défavorisées aux funérailles: « Cela me semble un choix émouvant, car le Saint-Père François est accueilli par la Mère qu’il a tant aimée (l’icône de la Vierge Salus Populi Romani, ndlr) et par ses enfants préférés, qui l’entoureront dans ces derniers pas. Cela me semble une chose vraiment belle… ».
L’idée est née d’un contact entre Mgr Ambarus et le maître des célébrations liturgiques pontificales, Mgr Diego Ravelli, pour « essayer de valoriser la présence des pauvres aux funérailles ». Ensuite, « une représentation des différentes catégories de personnes fragiles, pauvres, y compris les sans-abri, les migrants, les prisonniers ou anciens prisonniers ou les familles démunies a été choisie. Idéalement, c’est comme si toutes ses personnes préférées l’accompagnaient dans ses derniers pas », explique l’évêque.
Mgr Ambarus précise que la communication définitive sur le nombre et la liste des prisonniers qui recevront l’autorisation de participer aux funérailles est attendue dans ces heures. Certains des prisonniers sont ceux de Rebibbia, mais aussi des migrants ou des sans-abri : « certainement presque tous ont eu l’occasion de le rencontrer au moins une fois », dit l’évêque.
Sera également présente « une petite représentation de personnes transsexuelles » que l’évêque connaît : les personnes « que nous suivons, d’une petite communauté de religieuses qui vivent avec ces personnes transsexuelles », explique-t-il.
L’évêque rappelle que le pape François a soutenu les prisonniers de manière concrète par des contributions financières. « Le Saint-Père, souligne Mgr Ambarus, a toujours invité chacun à agir et il l’a fait lui-même en personne. La grande majorité de son aide restera secrète, mais certaines choses ont été communiquées. Il a toujours contribué en personne ; comme il le disait : la charité passe par le portefeuille et il n’a jamais reculé. »
Le prélat cite en exemple « l’un des premiers grands gestes à l’époque du Covid » qui a été la création du Fonds Jésus Divin Ouvrier doté d’un million d’euros au diocèse de Rome pour aider les chômeurs, ceux qui travaillaient au noir, les précaires et ceux qui avaient des difficultés à payer leurs factures, à faire leurs courses ou à se soigner. « Le Pape nous a également donné un million pour rénover l’ancienne maison du clergé et la transformer en appartements pour les familles pauvres », ajoute l’évêque.