Photo : © Vatican Media; les Grottes vaticanes, le 11 mai 2025
« Il est important que nous tous nous apprenions de plus en plus à écouter, à entrer en dialogue », a exhorté le pape Léon XIV dans son homélie de la messe pour les cardinaux auprès du tombeau de saint Pierre.
Le pape Léon XIV s’est rendu aux Grottes vaticanes – la crypte de la basilique Saint-Pierre – pour célébrer la messe à l’autel qui se trouve au plus près du tombeau de Pierre.
Le pape a recommandé d’écouter d’abord le Christ dans sa parole. « Comme c’est important d’écouter !, a-t-il insisté. Jésus dit : « Mes brebis écoutent ma voix. » Et je pense qu’il est important que nous tous nous apprenions de plus en plus à écouter, à entrer en dialogue. Tout d’abord avec le Seigneur : toujours écouter la Parole de Dieu. Ensuite, écouter aussi les autres, savoir construire des ponts, savoir écouter pour ne pas juger, ne pas fermer les portes en pensant que nous avons toute la vérité et que personne d’autre ne peut nous dire quoi que ce soit. Il est très important d’écouter la voix du Seigneur, de nous écouter, dans ce dialogue, et de voir où le Seigneur nous appelle. »
Voici les paroles prononcées par le pape Léon XIV.
Homélie du pape Léon XIV
[En anglais]
Je vais commencer par un mot en anglais et peut-être un autre en italien. L’Évangile que nous venons d’entendre en ce dimanche du Bon Pasteur : « Mes brebis écoutent ma voix, je les connais et elles me suivent. »
Je pense au Bon Pasteur, surtout en ce dimanche, qui est si significatif pendant le temps de Pâques. Alors que nous célébrons le début de cette nouvelle mission du ministère à laquelle l’Église m’a appelé, il n’y a pas de meilleur exemple que Jésus-Christ lui-même, à qui nous donnons notre vie et dont nous dépendons. Jésus-Christ que nous suivons, est le Bon Pasteur, et il est celui qui nous donne la vie : le chemin, la vérité et la vie. C’est donc avec joie que nous célébrons cette journée et nous apprécions profondément votre présence ici.
Aujourd’hui, c’est la fête des mères. Je pense qu’il n’y a qu’une seule maman présente : bonne fête des mères ! L’une des expressions les plus merveilleuses de l’amour de Dieu c’est l’amour qui est répandu par les mères, en particulier pour leurs enfants et petits-enfants.
Ce dimanche est connu pour être spécial pour plusieurs raisons différentes : l’une des premières que je mentionnerais c’est celle des vocations. Au cours du récent travail des cardinaux, avant et après l’élection du nouveau Pape, nous avons beaucoup parlé des vocations dans l’Église et de l’importance que nous cherchions tous ensemble. D’abord et avant tout, en donnant le bon exemple dans notre vie, avec joie, en vivant la joie de l’Évangile, en ne décourageant pas les autres, mais en cherchant plutôt des moyens d’encourager les jeunes à entendre la voix du Seigneur, à la suivre et à servir dans l’Église. « Je suis le Bon Pasteur », nous dit-il.
[En italien]
J’ajoute maintenant un mot aussi en italien, parce que cette mission que nous portons en avant n’est plus dans un seul diocèse, mais dans toute l’Église : cet esprit universel est important. Et nous le trouvons aussi dans la première lecture que nous avons entendue (Actes 13,14, 43-52). Paul et Barnabas vont à Antioche, ils vont d’abord chez les Juifs, mais ceux-ci ne veulent pas écouter la voix du Seigneur, et alors ils commencent à annoncer l’Évangile au monde entier, aux païens.
Ils vont, comme nous le savons, dans cette grande mission. Saint Paul vient à Rome, où à la fin il l’a aussi accomplie. Un autre exemple du témoignage d’un bon pasteur. Mais il y a aussi dans cet exemple une invitation très spéciale pour nous tous. Je l’ai aussi dit d’une manière très personnelle, c’est-à-dire pour annoncer l’Évangile au monde entier.
Courage! Sans peur! Jésus dit à plusieurs reprises dans l’Évangile : « N’ayez pas peur. » Nous devons être courageux dans le témoignage que nous rendons, par nos paroles et surtout par notre vie : en donnant la vie, en servant, parfois avec de grands sacrifices pour vivre précisément cette mission.
J’ai vu une petite réflexion qui me fait beaucoup penser, parce qu’elle apparaît aussi dans l’Évangile. En ce sens, quelqu’un m’a demandé : « Quand tu penses à ta vie, comment expliques-tu où tu en es arrivé? » La réponse qu’ils donnent dans cette réflexion est aussi la mienne, dans un certain sens, avec le verbe « écouter ». Comme c’est important d’écouter ! Jésus dit : « Mes brebis écoutent ma voix. »
Et je pense qu’il est important que nous tous nous apprenions de plus en plus à écouter, à entrer en dialogue. Tout d’abord avec le Seigneur : toujours écouter la Parole de Dieu. Ensuite, écouter aussi les autres, savoir construire des ponts, savoir écouter pour ne pas juger, ne pas fermer les portes en pensant que nous avons toute la vérité et que personne d’autre ne peut nous dire quoi que ce soit. Il est très important d’écouter la voix du Seigneur, de nous écouter, dans ce dialogue, et de voir où le Seigneur nous appelle.
Marchons ensemble dans l’Église, demandons au Seigneur qu’il nous donne cette grâce de pouvoir écouter sa Parole pour servir tout son peuple.
© Traduction de vaticaninfo.com