Photo : © Vatican Media; 5e congrégation générale
Anita Bourdin
Les cardinaux, électeurs et non-électeurs, réunis en « congrégation générale » réaffirment la nécessité d’une « ecclésiologie de communion ».
La onzième congrégation a eu lieu ce lundi 5 mai 2025 dans l’après-midi, à partir de 17h, et elle a débuté par la prière liturgique commune: environ 170 cardinaux étaient présents, dont 132 cardinaux électeurs, sur 133.
La séance s’est terminée à 19h. La douzième Congrégation générale des cardinaux est prévue pour mardi matin, 6 mai, à 9h.
Ethnicisme versus ecclésiologie de communion
Une vingtaine de cardinaux sont intervenus lundi soir « sur des thèmes de grande importance pastorale et ecclésiale », a indiqué le directeur de la Salle de presse du Saint-Siège, Matteo Bruni, qui a souligné que « du temps a été consacré à la question de l’ethnicisme au sein de l’Église et de la société ».
Matteo Bruni n’a pas précisé le sens de ce mot parfois entendu comme nationalisme ethnique, régionalisme ou communautarisme.
Le chemin du synode sur la synodalité a été à nouveau évoqué, a ajouté le porte-parole du Saint-Siège : il est vu comme « une expression concrète d’une ecclésiologie de communion, à laquelle tous sont appelés à participer, à écouter et à discerner ensemble ».
Le thème des migrations a été abordé, « reconnaissant dans les migrants un don pour l’Église, mais en soulignant également l’urgence de les accompagner et de soutenir leur foi dans des contextes de mobilité et de changement », a indiqué Matteo Bruni.
Témoins des conflits
« À plusieurs reprises, les guerres en cours ont été mentionnées, avec des tons souvent marqués par le témoignage direct de cardinaux de régions touchées par des conflits », a noté Matteo Bruni.
« L’engagement et la responsabilité des cardinaux pour le soutien au nouveau pape » ont été réaffirmés : son profil a été évoqué comme « un vrai pasteur, un guide qui sait dépasser les seules frontières de l’Église catholique, en promouvant le dialogue et la construction de relations avec les autres mondes religieux et culturels ».
« Le défi que représente la propagation des sectes dans diverses parties du monde a également été rappelé », a-t-il ajouté, ainsi que la « nécessité du dialogue entre les religions et du rapport avec des mondes culturels différents ».
Secret et brouillage des téléphones
Pour ce qui est du « secret » du conclave, Matteo Bruni a souligné que « les cardinaux devront laisser leurs téléphones portables à Sainte-Marthe » et que les téléphones portables « ne seront pas entre leurs mains jusqu’à la fin du conclave ».
À partir de demain, mardi 6 mai et jusqu’à mercredi matin, 7 mai, il est possible pour les cardinaux électeurs de prendre possession de leurs logements à Sainte-Marthe et à « Sainte-Marthe l’ancienne ».
Pour le moment, aucune congrégation n’est prévue pour mardi après-midi. Mais bien le matin, à 9h.
En ce qui concerne le brouillage des téléphones portables, annoncé par le Gouvernorat pour l’après-midi du 7 mai sur l’ensemble du territoire du Vatican, à l’exception de Castel Gandolfo, Matteo Bruni a souligné que « cela ne concerne pas la place Saint-Pierre ».
Enfin, ce lundi après-midi, le serment des fonctionnaires et des employés du conclave, ecclésiastiques et laïcs, a eu lieu dans la chapelle Pauline, à la première loggia (étage) du Palais apostolique.
