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Autobiographie du pape François : «être un berger avec l’odeur des brebis»

« Dieu aime tout le monde, surtout les pécheurs », affirme le pape François dans un livre autobiographique qui paraîtra dans les librairies italiennes à partir du 19 mars 2024. « Se mettre au service des plus fragiles, des plus pauvres, des derniers, c’est ce que devrait faire tout homme de Dieu, déclare le pape, surtout s’il est au sommet de l’Église: être un berger avec l’odeur des brebis. »

Le journal italien Corriere della Sera révèle des passages du livre intitulé Life. Mon histoire dans l’Histoire, où le pape « retrace les moments forts de sa vie, allant de ses origines italiennes à son élection, en passant par la Seconde Guerre mondiale et le coup d’État en Argentine », indique Vatican News qui publie certains extraits en français. L’autobiographie est écrite avec Fabio Marchese Ragona, vaticaniste et ami du pape. Elle sera publiée en Amérique et en Europe aux éditions HarperCollins.

Parlant des attaques contre lui, le pape écrit qu’il a été blessé par ceux qui ont écrit que « François est en train de détruire la papauté ». « Qu’est-ce que je peux dire? demande-t-il. Que ma vocation est sacerdotale: je suis d’abord prêtre, je suis berger, et les bergers doivent être au milieu des gens… Il est vrai que le Vatican est la dernière monarchie absolue d’Europe, et qu’il y a souvent des raisonnements et des manœuvres de cour ici, mais ces schémas doivent être définitivement abandonnés. »

Il souligne que lors du conclave de 2013, « il y a eu un grand désir de changer les choses, d’abandonner certaines attitudes qui malheureusement peinent encore à disparaître aujourd’hui. Il y a toujours ceux qui essaient de freiner les réformes, ceux qui voudraient rester au temps du Pape-Roi ».

Le pape voit l’Église comme « une Église-mère », ouverte à tout le monde : « J’imagine une Église mère qui embrasse et accueille tout le monde, même ceux qui se sentent mal et ceux qui ont été jugés par nous dans le passé, écrit-il. Je pense aux personnes homosexuelles ou transsexuelles qui cherchent le Seigneur et qui ont été rejetées ou mises à l’écart. »

Évoquant « la bénédiction des couples irréguliers » (dont il est question dans une déclaration Fiducia supplicans sur la signification pastorale des bénédictions, publiée en décembre dernier), le pape souligne que « Dieu aime tout le monde, surtout les pécheurs ». « Et si certains frères évêques décident de ne pas suivre cette voie, poursuit-il, cela ne signifie pas qu’il s’agit de l’antichambre d’un schisme, car la doctrine de l’Église n’est pas remise en cause. »

Le pape se prononce contre la marginalisation des personnes homosexuelles au sein de l’Église : « Il est juste que ces personnes qui vivent le don de l’amour puissent bénéficier d’une couverture juridique comme tout le monde, affirme-t-il. Jésus allait souvent à la rencontre des personnes qui vivaient en marge, et c’est ce que l’Église devrait faire aujourd’hui avec les personnes de la communauté LGBTQ+, qui sont souvent marginalisées au sein de l’Église: les faire se sentir chez elles, en particulier celles qui ont reçu le baptême et font à toutes fins utiles partie du peuple de Dieu. Et quiconque n’a pas reçu le baptême et souhaite le recevoir, ou quiconque souhaite être parrain ou marraine, soit accueilli. »

Photo : www.harpercollins.it

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